Affaire du 8 décembre : c’est quoi ? – Soutien812

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La semaine du 16 au 23 septembre 2023 est une semaine internationale de soutien aux inculpé·es du 8 décembre.
De nombreuses informations sont disponibles sur les sites suivants :

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L’affaire du 8 décembre 2020 est une opération antiterroriste commanditée par le Ministère de l’Intérieur contre des militant·es désigné·es par ce dernier comme des « activistes d’ultragauche » et mis·es en examen pour « association de malfaiteurs terroristes ».

La DGSI, accompagnée d’unités de polices militarisées (GAO¹, RAID), a procédé à l’arrestation de neufs personnes – que nous réunissons sous la bannière « libertaires » – dont les engagements politiques étaient divers et dans des régions différentes: soutien aux familles réfugié·es, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squat d’activités politiques et contre-culturelles, écologie et défense de la cause animale, implication dans des Zones A Défendre, activisme dans la scène punk, féminisme, etc.

Ces neuf personnes ne se connaissent pas toutes. Certaines ne s’étaient côtoyées qu’une fois dans leur vie (pendant le confinement). Mais toutes avaient comme point commun une personne, ciblée par la DGSI depuis son retour du Rojava en 2018 où il avait participé à la lutte contre DAECH. Continuer la lecture de Affaire du 8 décembre : c’est quoi ? – Soutien812

Avis aux chercheurs, aux professeurs, aux ingénieurs (dix thèses sur la technoscience) & Appel aux étudiants… – Groupe Grothendieck

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Le texte sur le site du groupe Grothendieck

AVIS AUX CHERCHEURS, AUX PROFESSEURS, AUX INGÉNIEURS
(DIX THÈSES SUR LA TECHNOSCIENCE)

«La masse des hommes se laisse mener par des impératifs techniques qui sont vécus comme parole respectable mais étrangère, dans laquelle on ne se reconnaît pas. Cette parole se donne comme vraie et la vérité qui la ga­rantit se trouve ailleurs, notamment dans les temples secrets de la science et de la technique. Lorsque c’est cette parole qui domine, il en résulte un délire technologique où la vie des hommes se trouve capturée, empêtrée dans les nécessités productivistes, hiérarchiques, techniques et dans le sa­voir dominant. C’est ainsi que la vie elle-même se trouve menacée et que la nature entre les mains des experts est transformée en débris. Et comble de cynisme, cette même technique, aux mains des mêmes gens, se pointe à nouveau pour résoudre les problèmes qu’elle a elle-même posées, par son pouvoir absolu. »

Denis Guedj et Daniel Sibony,

« Discours de la méthode ou discours de la vie ? » in Survivre et Vivre n°10 octobre-décembre 1971.

I – À l’apparence de calme élégiaque des universités et campus, où bour­geonnent sur l’arbre de la connaissance les cerveaux de demain, corres­pond en réalité une machinerie infernale pompant nerfs, force de travail et ressources terrestres, avec rigueur et discipline, dans des laboratoires et des instituts où l’on transforme et désagrège plus que l’on étudie. Continuer la lecture de Avis aux chercheurs, aux professeurs, aux ingénieurs (dix thèses sur la technoscience) & Appel aux étudiants… – Groupe Grothendieck

Natures mélancoliques, écologies queer – Catriona Sandilands

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« Natures mélancoliques, écologies queer »
(Titre original « 
Melancholy Natures, Queer Ecologies »)
est à l’origine un chapitre écrit par Catriona Sandilands dans ouvrage collaboratif qu’elle a co-dirigé intitulé
Queer Ecologies. Sex, Nature, Politics, Desire (Indiana University Press, 2010). Il s’agit d’une réflexion sur le deuil et à la mélancolie à travers la perspective d’une écologie queer où s’allient les puissances de la nature et de la sexualité. Face aux catastrophes environnementales et sociales, ce texte rappelle à nous des figures telles que Derek Jarman, Douglas Crimp et Jan Zita Grover, que nous connaissons peu voire pas du tout en France mais qui méritent qu’on les découvre.

Nous remercions Catriona Sandilands, les éditions Indiana University et la traductrice qui a souhaité rester anonyme pour le partage de cette importante et rigoureuse analyse.[1] Continuer la lecture de Natures mélancoliques, écologies queer – Catriona Sandilands

Pour l’abolition de l’enfance – Shulamith Firestone

La page du bouquin chez Tahin Party (avec le pdf en bas de page, avec une super intro)
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Il s’agit d’un chapitre du livre La dialectique du sexe. Il a été publié avec une super introduction (qui parle des mouvements d’enfants et de jeunes), d’autres bouts de chapitres qui permettent de comprendre notamment le complexe d’Œdipe / Electre, et une super biblio chez Tahin party mais c’était un peu long pour le mettre en brochure. Déso.

Tarage

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À Nechemia, qui sera sortie de l’enfance
avant que cette institution n’ait cessé d’être.

Le langage associe toujours les femmes et les enfants (« les femmes et les enfants d’abord ! »). Chacun connaît les liens particuliers qui les unissent. Je prétends cependant que la nature de ces liens n’est rien de plus que l’expérience commune de l’oppression. Et de plus, qu’ils s’attachent et se renforcent mutuellement, de manière si complexe qu’il nous sera impossible de parler de la libération des femmes sans envisager aussi celle des enfants, et inversement. La cause essentielle de l’asservissement de la femme tient à ce qu’elle a pour rôle de porter et d’élever les enfants. Et les enfants eux-mêmes sont définis en fonction de ce rôle, qui façonne ainsi leur psychologie ; or la manière dont ils deviennent adultes, et dont ils apprennent à nouer des relations sociales, est déterminante pour le monde qu’ils construiront. Continuer la lecture de Pour l’abolition de l’enfance – Shulamith Firestone

La radicalité politique du Théâtre de l’opprimé – Sophie Coudray

Lire le texte sur le site de Période
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Le théâtre de l’opprimé, plus souvent pensé sous la forme du théâtre-forum, est devenu l’un des passages obligés des mouvements sociaux, et même, au-delà, des happening soi-disant participatifs sous l’égide des entreprises ou des subventions publiques. À l’opposé de ses objectifs initiaux, nés du théâtre populaire brésilien et de ses apories, le théâtre de l’opprimé a été éreinté par des formes qui tiennent davantage de la communion (militante) ou du travail social. Dans cet article polémique, Sophie Coudray retrace la généalogie du théâtre de l’opprimé et relativise la place qu’a fini par y prendre le « forum », ces représentations publiques où les spectateurs sont invités à intervenir dans une scène d’oppression jouée par les acteurs. La poétique de l’opprimé est en grande partie hostile à la forme spectaculaire ; c’est une poétique de l’atelier, de l’expérimentation, du processus plutôt que du produit achevé, exposable, commercialisable. Boal propose une méthode générale de transmission des techniques théâtrales à l’usage des subalternes, pour se réapproprier le temps de la pensée et l’espace d’expression des corps. Là réside toute la radicalité de ce théâtre : refuser le spectacle pour s’exercer à la politique. Continuer la lecture de La radicalité politique du Théâtre de l’opprimé – Sophie Coudray

L’affaire Nozière – Anne-Emmanuelle Demartini

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Lien vers le texte sur Cairn

Texte de la brochure :

Attention, ce texte parle d’inceste et d’assassinat.
Il s’agit de faits réels.

En 1933, la jeune parricide Violette Nozière défraie la chronique judiciaire. La presse l’érige en criminelle emblématique de la France des années 1930, le groupe surréaliste en égérie poétique. Pour l’historien qui s’y intéresse, cette affaire judiciaire restée fameuse affiche d’emblée le visage de l’intemporel et du mythe. Que ce soit sous la plume de Guy Rosey, évoquant « le bras d’Œdipe toujours vert le long des siècles », d’André Breton, disant de Violette Nozière qu’elle est « mythologique jusqu’au bout des ongles », ou de Paul Eluard, dans le fameux décasyllabe qui clôt son poème sur « l’affreux nœud de serpent des liens du sang », en référence aux Choéphores d’Eschyle, le recueil que les surréalistes ont consacré à Violette Nozière souligne la densité symbolique de l’affaire[1]. À cet égard, la parole des artistes rejoint le discours des journalistes qui ont déroulé, d’article en article, les actes d’une tragédie familiale placée sous les auspices d’Eschyle et de Sophocle. C’est que dans cette affaire judiciaire se trouvent noués le parricide et l’inceste, soit la transgression de deux tabous fondamentaux, étroitement liés l’un à l’autre, qui fondent la filiation et le lien social, conformément aux analyses célèbres de Freud.

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Les mésaventures du sectarisme révolutionnaire – Alain Bihr

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Texte de la brochure :

Une étonnante alliance contre-nature

Pour qui tente aujourd’hui de se faire l’historien du révisionnisme et du négationnisme[1], la moindre des surprises n’est sans doute pas de constater le rôle décisif qu’y ont joué certains groupes se réclament de l’ultra-gauche en France[2]. C’est même la spécificité du négationnisme français : dans d’autres pays comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, le négationnisme est essentiellement défendu par des individus, des groupes, des organisations qui se situent dans une filiation ouvertement fasciste.

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L’alimentation, arme du genre – Tristan Fournier, Julie Jarty, Nathalie Lapeyre et Priscille Touraille

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Texte de la brochure :

À la mémoire de Nicole-Claude Mathieu

Ce dossier est le fruit d’une rencontre entre trois sociologues et une socio-anthropologue autour du constat suivant : un vide théorique caractérise le croisement des champs du genre et de l’alimentation dans le monde francophone. L’appel à contribution lancé en 2014 par le Journal des anthropologues avait pour objectif de sonder ce vide et de permettre l’émergence de questionnements inédits et de données susceptibles d’alimenter le peu d’études empiriques disponibles sur le sujet. Nous espérions, par cet appel, « essayer de savoir et de faire savoir ce que l’univers du savoir ne veut pas savoir », selon la formulation de Bourdieu (1997 : 14).

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Les femmes dans les luttes anti-carcérales – Clara Wichmann, Marie Ganz, Neal Shirley & Saralee Stafford

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Texte de la brochure :

Ces trois textes traitent des femmes dans les luttes contre la prison de points de vue très différents.

Clara Wichmann est juriste de formation et son approche est d’abord théorique. On peut tout de même signaler que son compagnon, Jo Meijer, a été emprisonné pour avoir refusé de servir durant la première guerre mondiale.

Le témoignage de Marie Ganz, issu de son autobiographie Rebels! Into Anarchy – and out again relève de son expérience personnelle. Dans son récit, elle décrit de façon sensible les effets du contrôle du quotidien sur les détenues et les liens de solidarité qu’elles arrivent à établir malgré tout.

Le dernier texte est un extrait du chapitre « We Asked for Life » de Dixie Be Damned : 300 years of Insurrection in the American South (AK Press, 2015). Neal Shirley et Saralee Stafford y reconstruisent la révolte des détenues du centre correctionnel pour femmes de Caroline du Nord pour l’inscrire plus largement dans une historiographie anarchiste du Sud des États-Unis.

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Balance ton orga – Anonyme

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Texte de la brochure :

Les aventures de la CNT TDS 31
emportée dans le naufrage antiféministe
de la plus respectable des confédérations

Texte anonyme – 12 juin 2018

La brochure que vous vous apprêtez à lire raconte plusieurs histoires.

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