Justice transformatrice – Description rapide – Mia Mingus

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Texte de la brochure :
Ce texte a été écrit pour une intervention sur la justice transformatrice (JT) que j’ai faite et je la partage aujourd’hui pour qu’elle serve à d’autres dans leur travail. Cela devait être une courte description pour les gens qui ne connaissent pas le cadre et l’orientation de la JT et qui n’ont pas le temps ni la possibilité de lire un document long. Ce n’est pas une histoire de la JT, ni un rappel dans le détail de chaque composante de la JT, ni même un tour complet de tout ce qui est mentionné ici. C’est une première tentative de description de quelque chose de difficile à décrire. J’espère que ce sera un point de départ, pas une conclusion et que cela sera utile à certain.es d’entre vous.

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Abolir la police ? Pour les militant.es de terrain, c’est moins absurde qu’il n’y paraît.

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Texte de la brochure :

Avant ce moment sur Fox News, Jessica Disu ne s’était jamais considérée comme étant une abolitionniste de la police. Mais le 11 Juillet, elle était sur une chaîne nationale, parmi 29 autres personnes assemblées par Megyn Kelly pour débattre des meurtres récents de Alton Sterling, Philando Castile et de plusieurs officiers de police de Dallas.

« J’avais l’impression que cela allait être une discussion riche et productive, même s’il s’agissait de Fox News », dit Disu, âgée de 27 ans, qui s’identifie comme une ‘activiste pacifiste et artiste de rap humanitaire’ et qui prend part à diverses associations pour les jeunes des quartiers sud de Chicago. Elle avait préparé son discours avant l’émission : « Ce devrait être illégal pour un agent de police de tirer sur un civil. C’était le message que je voulais faire passer. »

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Abolir la police – A sa place, instaurons l’égalité sociale, économique et politique pleine et entière.

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Texte de la brochure :

Il y a quelques semaines, il y a eu une fusillade dans mon immeuble. Cinq coups sont partis au total, ne faisant heureusement aucun.e blessé.e. J’étais chez moi lorsque cela s’est produit, mais j’habite au troisième, loin de la cible du tireur. Les jeunes d’en-bas, qui traînent dans le couloir presque tous les jours pour boire, fumer, raconter de la merde et vendre de l’herbe ont été suivi.es jusqu’à chez eulles par une de leurs embrouilles. Ce soir-là, je me souviens d’avoir entendu l’un d’eux crier « Iels m’ont eu, bro ! » – mais il semble que cela ait été dû au choc de la fusillade et à l’explosion de porte vitrée de l’immeuble qui lui ont fait croire qu’il était touché. Cela faisait peur.

Cependant, ce qui fait davantage peur encore, c’est le fait que presque tous les soirs depuis la fusillade il y a eu soit une voiture de police, garée de l’autre côté de la rue avec les lumières des gyrophares allumées, soit 2 flics de garde devant mon immeuble, juste devant les marches. C’est cette mesure qui est censé prévenir d’autres actes de violence, mais la présence de la police m’effraie davantage que les jeunes qui vendent de la drogue et les coups de fusil.

Un jour, en rentrant dans mon immeuble, en évitant de croiser le regard des deux agent.es, j’ai entendu l’un.e d’eulles dire à l’autre : « Tu veux faire une verticale ? » alors que je mettais mes clefs dans la serrure l’entrée. Une ‘verticale’, c’est quand la police entre dans un immeuble et vont de haut en bas, à la recherche de toute activité potentiellement criminelle. Je me souviens que c’est dans ces circonstances qu’est mort Akai Gurley.

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« C’était le système de santé qui nous rendait malades » – Claire Richard

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Lire le texte sur le site de Panthère Première

Texte de la brochure :

Dans les années 1970 aux États-Unis, le mouvement révolutionnaire des Young Lords investit le champ de la santé, révélateur par excellence des inégalités sociales et raciales. De dépistage sauvage en occupations de services hospitaliers, cet équivalent latino des Black Panthers développe une conception communautaire du soin tout en faisant fléchir les politiques publiques.

*

Juillet 1970, South Bronx, New York, 5 h 30 du matin. L’hôpital Lincoln fonctionne au ralenti. Soudain, un camion entre et se gare devant la Nurse’s Residence, un bâtiment administratif. Les portes arrière s’ouvrent et des dizaines de jeunes gens en descendent. Ils et elles ne portent pas de blouses blanches : ce sont des militant·es des Young Lords, un mouvement « nationaliste révolutionnaire » portoricain inspiré des Black Panthers. Sont venu·es avec elleux quelques travailleur·euses de santé et internes engagé·es. Très vite, sans rencontrer d’obstacles, elles et ils prennent le contrôle du bâtiment. Quelques heures plus tard, une conférence de presse est organisée pour annoncer la nouvelle : les Young Lords, un parti ayant moins d’un an d’existence, occupe l’un des principaux hôpitaux du Bronx[1].

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Le travail invisible derrière le confinement – Françoise Vergès

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Texte de la brochure :

En France, nous sommes entrés le mardi 24 mars 2020 dans la deuxième semaine de « confinement » décidé par le gouvernement Macron pour faire face à l’épidémie du COVID-19, et déjà cela craque de partout. Je ne reviendrai pas ici sur les demi-vérités, demi-aveux, mensonges par omission, et preuves d’incompétence, d’indifférence, de mépris par le gouvernement amplement dénoncées et analysées dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce travail d’étude et d’analyse n’est pas terminé ; il doit se poursuivre et s’avère bien plus important – car il nourrit les luttes à venir – que toutes les déclarations sous forme d’oracles (« rien ne sera plus comme avant », « il faudra que… ») ou que toutes les remarques et réflexions sur le confinement comme moment de retour sur soi ou de redécouverte de joies simples.

Je ne m’exprimerai pas non plus ici sur la controverse autour de la chloroquine ; ce n’est pas de mon ressort. Je reviendrai par contre sur un point que j’ai exprimé sous forme de post sur Facebook le 18 mars et qui reste pour moi important. J’écrivais alors :

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Autodéfense et sécurité – Elsa Dorlin

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Lire le lyber sur le site des éditions Zones

Safe!

Dès la fin des années soixante aux États-Unis, dans un contexte où la mobilisation des minorités raciales et sexuelles est à son acmé, les Black Panthers font « école ». En juin 1969, les révoltes de Stonewall marquent un tournant quant à la libération homosexuelle et trans, en écho aux mouvements de libération des femmes, antiracistes et anti-impérialistes. Pour l’ensemble de ces mouvements, c’est l’État et sa police qui assassinent. Dès 1965, à San Francisco, les militants LGBTQ organisent la résistance contre les persécutions policières des minorités sexuelles. Au début des années soixante-dix, le Gay Liberation Front (GLF)[1] participe à de nombreuses actions avec ou en soutien du Black Panthers Party : l’articulation des luttes anticapitaliste, antiraciste et antipatriarcale est alors l’un des piliers de l’analyse politique de nombre de mouvements coalisés. « Nos oppresseurs les plus immédiats sont les flics (…). Chaque vie homosexuelle vit dans la peur des flics, sauf quand nous commençons à contre-attaquer[2] » Des mouvements comme le Third World Gay Revolution (TWGR), the Combahee River Collective, par exemple, maintiendront cette ligne, même à contre-courant. Au début de l’année 1979, alors qu’une dizaine de femmes noires ont été assassinées en quelques mois, le Combahee River Collective[3] publie une brochure 6, 7, 8… Eleven Black Women. Why Did They Die?[4]. Refusant la rhétorique d’un recours à plus de protection policière ou patriarcale, le collectif retraduit la question de la sécurité en « autoprotection », appréhendant le sexisme et le racisme non pas comme deux rapports de domination additionnés (comme si l’un et l’autre s’ajoutaient, constituaient une « double » discrimination), mais comme un seul et même dispositif d’exposition maximale au risque de mort. Cette brochure est un véritable manifeste d’autodéfense qui explicite les ressources, les techniques, corporelles, personnelles, urbaines et politiques, qui permettent d’apprendre à se protéger soi-même.

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Faire corps dans un monde dévasté – Collectif Notre Corps Nous-Mêmes

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Lire l’entretien sur le site Terrestres

Texte de la brochure :

Le collectif « Notre Corps, Nous-Mêmes » publie une version entièrement réactualisée du manuel sur la santé et la sexualité féministe « Our Body Ourselves », paru en 1973 aux États Unis. Entretien avec deux membres du collectif, Naïké Desquesnes et Mounia El Kotni, à propos de réappropriation féministe des corps, des liens entre jardinage et auto-gynécologie et de villes sans travail domestique.

*

A propos de Notre Corps Nous Même, Mathilde Blézat, Naïké Desquesnes, Mounia El Kotni, Nina Faure, Nathy Fofana, Hélène de Gunzbourg, Nana Kinsky, Yéléna Perret, Editions Hors d’Atteinte, 2020.

Propos recueillis par Coline Guérin et Léna Silberzahn.

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Pour la décolonisation des imaginaires – Kelsi Phung

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Son compte Instagram

Texte de la brochure :

A côté du mythe de « la minorité silencieuse », les normes de genre occidentales jouent un rôle dans le racisme anti-asiatique. L’artiste et militant.e vietnamien.ne Kelsi Phung détaille pour Komitid les difficultés qu’iel rencontre en France pour faire coexister son identité de genre et son identité vietnamienne.

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Hotel Ibis des Batignolles – Entretien avec Tiziri Kandi

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Texte de la brochure :

En 2012, les femmes de chambre du Campanile de Suresnes en 2012 obtenaient la première victoire importante puisque la grève a permis de mettre fin à la sous-traitance dans un hôtel. Plus récemment, les grèves se sont multipliées dans les hôtels de luxe : Park Hyatt Vendôme, Hyatt Madeleine, W opéra, L’hôtel du collectionneur, Holiday Inn de Clichy, etc.

À partir de la grève qui dure depuis plus de 5 mois à l’Ibis Batignolles, Tiziri Kandi revient ici sur les enjeux et l’organisation de ces grèves longues et qui permettent d’arracher des victoires. Parmi ces enjeux, figure celui de la solidarité financière – pour contribuer à la caisse de grève, c’est ici : https://www.lepotsolidaire.fr/pot/0oz7r5n8.

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La coupe afro : une simple histoire de cheveux ? – Ary Gordien

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Texte de la brochure :

Les chevelures des personnes afro-descendantes soulèvent les polémiques. Pour l’anthropologue Ary Gordien, la stigmatisation des cheveux crépus tire son origine de la période coloniale et esclavagiste, mais plus récemment aussi de leur association avec le radicalisme politique et culturel.

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