Un réveil antifasciste venu du féminisme – Entretien avec Auxi J. León, Ana Luna

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Selon l’eurodéputé Anticapitalistas (ex-Podemos) Miguel Urbán[1], le parti Vox, fondé en 2013 à partir d’une scission du Parti Populaire, représente à la fois « le franquisme sociologique » et les secteurs les plus conservateurs, héritiers du national-catholicisme espagnol et actuellement regroupés dans divers mouvements extra-institutionnels tels que la plateforme Hazte Oír ou le Forum espagnol de la famille, qui a popularisé la notion d’ « idéologie du genre » (formulée par le pape François). Cette forme d’organisation rappelle ainsi celle du Tea Party nord-américain. Vox mène un intense travail de requalification des violences de genre en « violences intrafamiliales » pour défaire la politisation féministe du sujet et recadrer les faits de violence en termes de relation inter-individuelle. Il recourt également à la « racialisation du sexisme »[2], en imputant les faits de violences sexuelles dans l’espace public aux migrants, voire à leur culture musulmane et/ou africaine. Enfin, il attaque les politiques de lutte contre les violences de genre directement au sein des institutions andalouses[3]. Dans cet entretien, nous revenons avec deux militantes sur les résistances féministes antifascistes qui se sont déployées depuis 2018 en Andalousie, Ana Luna et Auxi Leon. Toutes deux militent au sein du mouvement féministe autonome, la tendance libertaire du féminisme espagnol. Ana Luna, 25 ans, originaire de Málaga, est étudiante et fait partie du collectif féministe non mixte « Café feminista ». Auxi León, 37 ans, originaire des Canaries, réside en Andalousie depuis 17 ans. Elle fait partie du collectif « La Medusa » et est journaliste pour le média féministe indépendant La Poderio. Elle travaille au sein de l’ONG « Mujeres en Zonas de Conflicto ». Continuer la lecture de Un réveil antifasciste venu du féminisme – Entretien avec Auxi J. León, Ana Luna

Le travail domestique est la matrice pour penser le travail gratuit – Entretien avec Maud Simonet – Julia Burtin Zortea, Lucie Gerber

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L’article sur le site de Panthère Première

Texte de la brochure :

Alors que la gestion de la pandémie de COVID-19 accélère les dynamiques de mise au travail de certaines catégories de population par l’État sans contrepartie financière (ou si peu), nous vous proposons la lecture de cet entretien avec la sociologue Maud Simonet publié dans le dernier numéro de Panthère Première (printemps-été 2020), paru juste avant le confinement.

ustifié par les rhétoriques du « sacrifice national », du « civisme » et de l’ « altruisme », le recours au travail gratuit (ou quasi gratuit) des étudiant·es infirmier·es[1], des réfugié·es[2] et des milliers de femmes qui cousent des masques à domicile met en lumière un phénomène structurel. Pour comprendre les logiques à l’œuvre, la sociologue Maud Simonet, auteure de l’ouvrage Travail gratuit : la nouvelle exploitation ? (Éditions Textuel, 2018) propose de revenir à la critique féministe du travail domestique.

À qui profitent ces formes « citoyennes » de travail non rémunéré ? Qui y est assigné·e ? Que racontent-elle sur la valeur du travail (et des métiers) ? Comment sont-elles justifiées ? Si le caractère patriarcal de l’État néolibéral n’est aujourd’hui plus à démontrer, en repasser par l’analyse féministe pour analyser ces formes, pas si nouvelles, d’exploitation, nous semble indispensable en ce moment de crise.

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Paroles d’établi·e·s en usine – Entretien réalisé par Mathieu Strale et Eva Deront

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Texte de la brochure :

À partir de l’interview croisée de quatre ancien·ne·s militant·e·s belges qui travaillèrent en usine au cours des années 1970 et 1980 en Belgique dans le cadre de leur engagement politique, et en écho à la lecture de L’Établi de Robert Linhart, cet article s’interroge sur les similitudes et différences avec des engagements similaires en Belgique et sur les enjeux et enseignements à tirer pour les militant·e·s actuels.

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Au fil des lectures sur la condition ouvrière, un nom revient souvent : celui de Robert Linhart, sociologue français, engagé dans le mouvement maoïste des années 1970 et qui a pris la décision de s’« établir » dans une usine Citroën. Témoignage poignant sur la condition ouvrière, son livre, L’Établi (1978), entre en résonance avec des questions qui peuvent tarauder des militants marxistes ayant bénéficié d’une formation universitaire. Peut-on être utile et légitime si l’on n’est pas soi-même au centre de l’appareil productif ? Quelles stratégies de constitution d’un groupe ou d’un parti révolutionnaire des travailleurs, pour quels résultats ? Continuer la lecture de Paroles d’établi·e·s en usine – Entretien réalisé par Mathieu Strale et Eva Deront

Faire corps dans un monde dévasté – Collectif Notre Corps Nous-Mêmes

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Texte de la brochure :

Le collectif « Notre Corps, Nous-Mêmes » publie une version entièrement réactualisée du manuel sur la santé et la sexualité féministe « Our Body Ourselves », paru en 1973 aux États Unis. Entretien avec deux membres du collectif, Naïké Desquesnes et Mounia El Kotni, à propos de réappropriation féministe des corps, des liens entre jardinage et auto-gynécologie et de villes sans travail domestique.

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A propos de Notre Corps Nous Même, Mathilde Blézat, Naïké Desquesnes, Mounia El Kotni, Nina Faure, Nathy Fofana, Hélène de Gunzbourg, Nana Kinsky, Yéléna Perret, Editions Hors d’Atteinte, 2020.

Propos recueillis par Coline Guérin et Léna Silberzahn.

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Hotel Ibis des Batignolles – Entretien avec Tiziri Kandi

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Texte de la brochure :

En 2012, les femmes de chambre du Campanile de Suresnes en 2012 obtenaient la première victoire importante puisque la grève a permis de mettre fin à la sous-traitance dans un hôtel. Plus récemment, les grèves se sont multipliées dans les hôtels de luxe : Park Hyatt Vendôme, Hyatt Madeleine, W opéra, L’hôtel du collectionneur, Holiday Inn de Clichy, etc.

À partir de la grève qui dure depuis plus de 5 mois à l’Ibis Batignolles, Tiziri Kandi revient ici sur les enjeux et l’organisation de ces grèves longues et qui permettent d’arracher des victoires. Parmi ces enjeux, figure celui de la solidarité financière – pour contribuer à la caisse de grève, c’est ici : https://www.lepotsolidaire.fr/pot/0oz7r5n8.

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La reproduction sociale et le féminisme des 99% – Tithi Battacharya

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Texte de la brochure :

Sens de la répartie, esprit vif et cœur à gauche, Tithi Bhattacharya est l’une des grandes figures du front militant féministe, même si en tant que marxiste, elle préfère qu’on l’appelle tout simplement camarade. Historienne, militante, écrivaine et mère de famille, elle est aussi l’auteure d’analyses très pointues sur le capitalisme, la notion de genre, la théorie marxiste, l’Asie du Sud-Est, le colonialisme et l’islamophobie. Ces derniers mois, elle a parcouru le Sud états-unien à la rencontre des enseignants en grève en Virginie-Occidentale et en Oklahoma pour les encourager. L’an dernier, lorsqu’elle n’était pas occupée à organiser la Grève internationale des femmes, elle se trouvait quelque part en train de livrer un vibrant plaidoyer pour soutenir la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre la politique d’occupation israélienne. Continuer la lecture de La reproduction sociale et le féminisme des 99% – Tithi Battacharya

Boxer contre les stéréotypes de genre – Entretien avec Natacha Lapeyroux par Yann Renoult

 

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Texe de la brochure :

Il y a quelques années, un pho­to­graphe a sui­vi les entraî­ne­ments et les com­pé­ti­tions d’un groupe de boxeuses du club Boxing Beats d’Aubervilliers — pré­cur­seur dans le déve­lop­pe­ment de la boxe fémi­nine sous l’im­pul­sion de Saïd Bennajem, ancien boxeur aux JO de 1992. Longtemps inex­ploi­tées, ces images res­sortent des tiroirs et donnent l’oc­ca­sion à son auteur, éga­le­ment jour­na­liste indé­pen­dant, de ren­con­trer trois boxeuses du club. Natacha Lapeyroux, doc­to­rante en Sciences de l’information et de la com­mu­ni­ca­tion, a fait sa thèse sur les repré­sen­ta­tions télévisuelles des spor­tives de haut niveau en France ; elle exerce éga­le­ment la boxe anglaise depuis une dizaine d’années. Elle lui parle de son enquête eth­no­gra­phique dans la salle d’Aubervilliers. 

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Le Féminisme contre la famille – Entretien avec Sophie Lewis

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Texte de la brochure :

Le 6 octobre prochain, la Manif pour Tous appelle à manifester contre le projet de loi prévoyant l’extension de la Procréation Médicalement Assistée (PMA, jusqu’à présent réservée aux couples hétérosexuels) aux femmes célibataires et aux couples de femmes. Derrière le mot d’ordre « liberté égalité paternité », ces militant·e·s, dont un grand nombre fournit les rangs de l’extrême droite, ont ainsi prévu de se réunir pour dénoncer « la PMA sans père et la GPA »[1].

Les débats que suscite la « PMA pour toutes » sont régulièrement – et risquent de l’être d’autant plus que le projet va enfin être officiellement discuté par le Parlement – l’occasion d’une mise en avant de définitions restrictives et réactionnaires de termes comme « filiation », « origines » ou « famille », balayant la dimension sociale de ces relations pour établir la supériorité du « naturel », du biologique[2].

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« Demande-toi ce que tu peux faire pour en sortir. » Entretien avec Nicolas Marquis – Romain André

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Texte de la brochure :

Les livres de développement personnel se vendent comme des petits pains, particulièrement en ces temps de bonnes résolutions. Depuis leur essor, qu’on les perçoive comme symptômes d’un malaise culturel ou comme une nouvelle technique de pouvoir, ils suscitent dédains, moqueries et inquiétudes. Pourtant, de nombreux.ses lectrices et lecteurs considèrent que ces écrits leur ont sauvé la vie. Dans Du bien-être au marché du malaise (PUF, 2014), le sociologue Nicolas Marquis a pris le soin de partir de ces expériences de lecture pour réinterroger le monde qui les rend si désirables.

Cet article est issu du cinquième numéro de la revue papier Jef Klak, « Course à pied », encore disponible en librairie.

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Le langage est politique – Maria Candea

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Texte de la brochure :

Maria Candea est enseignante-chercheuse en linguistique et sociolinguistique à l’université de Paris 3 (Sorbonne Nouvelle) et membre du comité de rédaction de la revue électronique GLAD ! — sous-titrée Recherche sur le langage, le genre et les sexualités. Pour cette chercheuse engagée, longtemps militante dans l’association féministe Mix-Cité, les convictions politiques sont parfaitement compatibles avec la recherche, à condition d’être réinterrogées en permanence. Quoi de plus normal que d’interroger politiquement un objet politique, le langage ? Oui, un objet politique, historique et social. Sait-on assez que le masculin ne l’a pas toujours emporté sur le féminin ? Que l’Académie française, qui assure décréter ce qu’est le « bon français », est pour l’essentiel composée d’absentéistes ? Que les citoyens ont un mot à dire sur les choix qui gouvernent notre orthographe ? Continuer la lecture de Le langage est politique – Maria Candea