Maremme amère – Entretien avec Alberto Prunetti

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Alberto Prunetti a grandi à Follonica, une ville située en haute Maremme, région faisant partie de la Toscane. Dans Amianto[1], il raconte la vie d’ouvrier itinérant que mena son père, sa maladie, due à l’amiante, contractée sur les chantiers où il travaillait, tout en entrecoupant son récit par ses souvenirs d’enfance dans cette cité industrielle. Son livre, à la fois tragique, drôle et tendre, donne une image non tronquée de ce que les économistes appellent complaisamment le « miracle économique italien », dont on occulte toujours le coût humain et environnemental[2].

« Le protagoniste du livre, c’est le corps de mon père. » Continuer la lecture de Maremme amère – Entretien avec Alberto Prunetti

Jeunes, italiens, fascistes et branchés – Christian Raimo

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Aujourd’hui, en Italie, le fascisme est à la mode. Quand certains pensaient cette idéologie dissoute dans les tabous de l’histoire nationale, les militants d’extrême droite travaillaient patiemment à leur grand retour dans l’arène politique – et la scène inaugurale se joue sur les bancs des lycées et des universités. Afin de combler le vide laissé par l’effondrement de la gauche, dans la pensée critique comme dans les urnes, et de conquérir les plus jeunes, le fascisme italien du IIIe millénaire s’est paré de nouveaux atours : il se présente comme « postidéologisé », débarrassé du « clivage gauche-droite » et s’enorgueillit de défendre les classes populaires et les femmes. Cette stratégie d’endoctrinement masque mal les motivations réelles de ce néofascisme qui, comme chez ceux qui l’ont précédé, reposent sur la défense identitaire, le racisme et le nationalisme.

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« Je suis fasciste », déclare un garçon de treize ans. « Moi aussi, je suis fasciste », dit son ami. « Moi aussi. On est tous fascistes », enchaîne un autre. Certains sont en seconde, d’autres sont encore au collège. Les journées de cours sont brèves, le soleil permet de se promener en t-shirt et en short, et la place Cavour, à Rome, est le lieu où les étudiants se retrouvent après l’école, pour la pause-déjeuner, à l’heure de l’apéritif ou après le dîner. Continuer la lecture de Jeunes, italiens, fascistes et branchés – Christian Raimo

Reconnaitre le fascisme – Umberto Eco

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En 1942, à l’âge de dix ans, j’ai remporté le premier prix aux Ludi Juvendes (un concours à libre participation forcée pour jeunes fascistes italiens — lisez, pour tous les jeunes Italiens). J’avais brodé avec une magistrale rhétorique sur le sujet : « Faut-il mourir pour la gloire de Mussolini et le destin immortel de l’Italie ? » Ma réponse était affirmative. J’étais un petit garçon très éveillé.

Puis, en 1943, je découvris le sens du mot Liberté. Je vous raconterai cette histoire à la fin de mon propos. À ce moment-là, liberté ne signifiait pas encore Libération.

J’ai passé deux de mes premières années entre S.S., fascistes et partisans qui se tiraient dessus, et j’ai appris à éviter les balles, un exercice qui ne fut pas inutile. Continuer la lecture de Reconnaitre le fascisme – Umberto Eco

Genre et confinement en Italie – Caroline Bordecq

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Texte de la brochure

La crise du coronavirus a contraint les Italien·nes au confinement. Mais pour certaines, l’appel à rester chez soi n’est pas une invitation rassurante. Dans l’urgence, les inégalités entre femmes et hommes se creusent. Jusqu’à rogner certains droits déjà bafoués.

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Musique et contre-culture en Italie : la scène napolitaine – Giovanni Vacca

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Texte de la brochure :

la suite de la seconde guerre mondiale, après une période de 20 ans de fascisme, l’Italie s’est lentement ressaisie d’une vie démocratique. Toutefois, du point de vue culturel, seules les élites vivant dans les grandes villes comme Rome, Turin ou Milan avaient la possibilité de goûter pleinement à l’ouverture qu’avait apporté la démocratie. Le reste du pays était partagé entre une frange conservatrice et catholique, soutenant les chrétiens démocrates au pouvoir (DC) et le parti communiste italien, de loin le plus grand parti communiste d’Occident. Pendant les années 1960, l’Italie vécut un boom économique et devint un pays « riche » : la consommation et la production de masse s’étendirent considérablement tandis que la circulation d’idées et de produits culturels atteignit une intensité jamais connue auparavant. Le mode de vie à l’italienne, encore largement provincial dans de nombreux endroits fut totalement bouleversé par cette révolution (Ginsborg, 1999). Continuer la lecture de Musique et contre-culture en Italie : la scène napolitaine – Giovanni Vacca

Salaire contre le travail ménager – Silvia Federici

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Texte de la brochure :

Le texte de Silvia Federici (auteure aussi de « Caliban et la sorcière », paruen juin 2014 chez Entremonde et Senonevero) « Wages against Housework » paraît en 1975 et en 1977 dans sa traduction française dans un ouvrage collectif « le foyer de l’insurrection, Textes pour le salaire sur le travail ménager » édité par le collectif féministe l’Insoumise de Genève. Ce livre collectif rassemble uniquement des textes autour de la perspective du salaire contre le travail ménager à propos des luttes importantes sur cette perspective en Italie, en France, en Angleterre, aux USA, et au Canada. Continuer la lecture de Salaire contre le travail ménager – Silvia Federici

Squotiti, secoue-toi – Silvia Casalino


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Texte de la brochure :

De loin, l’histoire des Centri sociali semble celle, un peu triste, d’une clandestinité victime de son succès et passée dans les mœurs. Rapprochons-nous, alors : on découvrira une histoire moins linéaire, celle de lieux plusieurs fois réinventés, matrices et baromètres de l’inventivité italienne des trente dernières années. Qu’est-ce qu’une culture doit aux marges où elle s’invente ? Continuer la lecture de Squotiti, secoue-toi – Silvia Casalino