JO 2024 : un rapt démocratique ? Entretien avec Jade Lindgaard – Marion Beauvalet et Louis Hardy

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Le texte sur le site de Contretemps

En juillet et août 2024, la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques. Derrière les discours célébrant cet événement, la réalité est beaucoup plus sombre. Qu’il s’agisse de l’incidence environnementale, sociale ou économique des Jeux, des voix tentent aujourd’hui de s’élever pour s’opposer ou alerter concernant leur tenue.

L’ouvrage Paris 2024 – Une ville face à la violence olympique (Éditions Divergences), de la journaliste Jade Lindgaard, décrit les conséquences des JO sur le département de la Seine-Saint-Denis : derrière les discours promettant un rattrapage pour le département, ce sont des expulsions et destructions qui sont mises en œuvre. Cette contribution permet de tenter de susciter le débat, alors même que l’absence de délibération démocratique autour de l’accueil d’un tel événement rend complexe l’organisation de mobilisations d’ampleur.

Un entretien réalisé par Marion Beauvalet et Louis Hardy. Continuer la lecture de JO 2024 : un rapt démocratique ? Entretien avec Jade Lindgaard – Marion Beauvalet et Louis Hardy

La boxe, ce sport de prolétaires – Selim Derkaoui

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Dans l’imaginaire collectif, la boxe a longtemps été associée à des images de salles sombres où résonnent le bruit des coups sur les sacs, tandis que des corps transpirent à la lumière des néons. Aujourd’hui, les salles de sport proposent sa pratique sous des modalités variées à un public issu des classes moyenne ou aisée, qui veut se maintenir en forme, ou dans le cadre de cours d’autodéfense. Malgré tout, la boxe reste une activité sportive bien ancrée dans les classes populaires. Par l’engagement qu’elle demande et la dureté de la pratique, elle fait écho à des conditions de vie difficile, qu’elle aide à affronter. Face à sa récupération marchande et à la tentative de la vider de son caractère subversif, le journaliste Selim Derkaoui défend pour sa part un sport « au service des combats que l’on mène à plusieurs ». Dans Rendre les coups — Boxe et lutte des classes[1], qui paraît ces jours-ci au Passager clandestin, il rend hommage à la boxe populaire, celle que pratiquait son père et qu’il est allé rencontrer à Aubervilliers, Pantin ou dans la banlieue de Caen. Nous en publions un extrait. Continuer la lecture de La boxe, ce sport de prolétaires – Selim Derkaoui

Autonomie électrique, le rêve d’une reconnexion – Fanny Lopez – Théo Mouzard

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Alors que les réseaux électriques qui structurent le monde sont largement invisibles, la chercheuse Fanny Lopez nous invite à plonger dans l’histoire de l’« ordre électrique», centralisé et uniformisé à l’extrême, pour envisager une pluralité de modèles et inverser la perspective : partir du bas, maîtriser la technique, repenser le politique via la réappropriation de la ressource énergétique.

Enseignante-chercheuse dont les travaux se situent au croisement de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme, des techniques et de l’environnement, Fanny Lopez est l’autrice de deux ouvrages consacrés à l’autonomie énergétique. Dans Le Rêve d’une déconnexion, de la maison autonome à la cité auto-énergétique (éditions de la Villette, 2014), elle dresse la généalogie des projets architecturaux qui, au cours de l’histoire, ont intégré cette dimension autonomiste alors que la connexion aux grands réseaux électriques faisait (et fait) œuvre de modèle. Puis elle retrace, dans L’ordre électrique : infrastructures énergétiques et territoires (MétisPresses, 2019), l’histoire matérielle de l’électrification des territoires tout en s’intéressant, grâce à de nombreux exemples puisés en Europe et aux États-Unis, aux enjeux de la relocalisation des ressources en énergie. Traversant son travail de bout en bout, une question : comment les projets locaux d’autonomie énergétique peuvent-ils s’articuler avec des revendications d’autonomie politique ? Discussion. Continuer la lecture de Autonomie électrique, le rêve d’une reconnexion – Fanny Lopez – Théo Mouzard

Ce que fait l’animal à la ville – Henri Bony et Léa Mosconi

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L’article sur le site d’AOC – Analyse Opinion Critique

Si l’utilisation généralisée de l’isolation thermique par l’extérieur place en confrontation deux enjeux, l’énergie et le vivant, elle met également en tension deux récits, celui d’une ville moderne face à celui d’une ville vivante. Cet antagonisme, nouveau défi de l’urbanisme, appelle à rompre avec une vision des espaces jusqu’ici très anthropocentrée, pour faire revivre la ville depuis l’extérieur.

En 1923, Le Corbusier écrit dans Vers une architecture[1] une phrase qui incarnera, pour plusieurs générations d’architectes, l’idéologie d’un certain mouvement moderne et une définition à la fois épaisse et sensible de la discipline architecturale : « L’architecture est le jeu savant, correcte et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ».

Aujourd’hui, que nous racontent les volumes assemblés sous la lumière des changements climatiques à l’œuvre et de l’effondrement du vivant ? Au service de quoi, ce jeu savant, correct et magnifique doit-il être mis pour faire face aux enjeux contemporains ? Et eux, ces vivants qui s’effondrent, des papillons aux moineaux en passant par les libellules, qu’attendent-ils de l’architecture et de la ville d’aujourd’hui ? Continuer la lecture de Ce que fait l’animal à la ville – Henri Bony et Léa Mosconi

Ambivalences de l’exotisme – Noémie P. R. & Livia Cahn

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Méprisées ou soudainement encensées, les « mauvaises herbes » racontent beaucoup de nos rapports à la nature, dans un temps long. Tantôt invasives, tantôt adjuvantes, les « espèces exotiques » résistent aux tentatives de catégorisation. De qui, de quoi sont-elles les alliées ? Continuer la lecture de Ambivalences de l’exotisme – Noémie P. R. & Livia Cahn

Le vrai visage de la reconnaissance faciale – La quadrature du net & Joy Buolamwini

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Texte de la brochure :

Le vrai visage de la reconnaissance faciale

La Quadrature du net – juin 2019

La Quadrature du Net est contre la reconnaissance faciale, d’accord : mais pourquoi ? Dès qu’on aborde le sujet en public, on voit se dessiner deux attitudes opposées. D’un côté, le solide bon sens qui ne voit pas pourquoi on se priverait de la possibilité d’identifier efficacement les criminels dans une foule, et pour qui tous les moyens sont bons, puisque la fin est juste. De l’autre côté, la peur réflexe devant cette technique de surveillance – souvent plus vive que devant d’autres techniques de surveillance pourtant très répandues – parce qu’elle est exploitée au cinéma comme outil d’un pouvoir policier totalitaire. C’est entre ces deux pôles, fantasme contre fantasme, qu’on peut essayer de comprendre les enjeux de la reconnaissance faciale. Continuer la lecture de Le vrai visage de la reconnaissance faciale – La quadrature du net & Joy Buolamwini

Squotiti, secoue-toi – Silvia Casalino


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Texte de la brochure :

De loin, l’histoire des Centri sociali semble celle, un peu triste, d’une clandestinité victime de son succès et passée dans les mœurs. Rapprochons-nous, alors : on découvrira une histoire moins linéaire, celle de lieux plusieurs fois réinventés, matrices et baromètres de l’inventivité italienne des trente dernières années. Qu’est-ce qu’une culture doit aux marges où elle s’invente ? Continuer la lecture de Squotiti, secoue-toi – Silvia Casalino

L’idéologie sociale de la bagnole – André Gorz

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Texte de la brochure :

Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. À la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux. Continuer la lecture de L’idéologie sociale de la bagnole – André Gorz