La Confédération Générale du Travail – Émile Pouget

Logo de la CGT française des débuts

Ce texte a peu plus de 100 ans. Pourtant, il reste en bonne partie d’actualité. C’est un classique du syndicalisme de classe.

Si vous vouliez continuer sur cette lancée, il y a : Émile Pouget, L’action directe et autres écrits syndicalistes (1903-1910), éditions Agone, 2010.

La justice internationale dans le chaudron de Gaza – Anne-Cécile Robert

Pour lire sur écran : La justice internationale dans le chaudron de Gaza
Pour imprimer : La justice internationale dans le chaudron de Gaza_Livret
Sur le site du monde diplomatique

Les tribunaux internationaux se sont rarement trouvés à ce point sous le feu des projecteurs. Les deux procédures ouvertes à La Haye concernant Gaza — l’une contre l’État d’Israël, l’autre contre deux de ses dirigeants et ceux du Hamas — illustrent les fractures d’une géopolitique bouleversée. Continuer la lecture de La justice internationale dans le chaudron de Gaza – Anne-Cécile Robert

Tour de France et lutte des classes – Charlotte Jones suivi de Le tour de France comme épopée – Roland Barthès

La brochure en pdf page par page (pour lecture sur écran) : Tour de France et lutte des classes
La brochure en pdf imposé (pour impression) : Tour de France et lutte des classes_livret
Le premier texte sur le site de Ballast
Le texte original (en anglais) sur le site de Tribune

Tour de France et lutte des classes

Charlotte Jones
Paru dans Tribune – Juillet 2022
Traduit par la rédaction de Ballast – Juin 2024

Élections législatives obligent, le départ du Tour de France dans quelques jours ne fera pas les gros titres cette année. Si la course a perdu de son lustre à cause des scandales de dopage qui ont marqué le cyclisme ces dernières décennies, elle reste pourtant massivement suivie et garde sa réputation de grand événement populaire. Depuis sa création en 1902, elle anime chaque début d’été et draine les foules au bord des routes, sur les pentes d’un col ou à l’arrivée d’une étape. Dans un article publié dans Tribune[1] que nous traduisons, Charlotte Jones revient sur l’histoire de la course et, à rebours de la neutralité revendiquée par ses organisateurs, elle l’affirme : le Tour de France est politique. Continuer la lecture de Tour de France et lutte des classes – Charlotte Jones suivi de Le tour de France comme épopée – Roland Barthès

Sale tartine / Sur les législatives 2024 – Frédéric Lordon

Avertissements

Chaque texte publié ici n’a pas l’approbation de toutes les personnes qui y participent. En fait, même l’adaptation d’un texte par une ou plusieurs personnes n’a pas pas forcément l’approbation de la ou les personnes adapteuses. Un simple intérêt suffit, et évidemment que ça respecte la vague ligne générale.

Au vue du contexte particulier (à savoir la fascisation en France et le Rassemblement National qui va vraisemblablement faire un bon score aux législatives), des propos d’actualité qui sont tenus dans la présente brochure (une critique de l’anti-électoralisme de principe et un appel à voter) et la présentation que nous en faisons, ces avertissements nous semblaient nécessaires. À bon·ne entendeur·e.

Présentation

En France, mais aussi plus généralement en Europe et pas que…, la fascisation progresse. Ça se fait sur fond de crise de la configuration actuelle du capitalisme, dont l’écologie n’y occupe pour le moment qu’une place mineure, du moins à minima en « Occident » / dans le « Nord global ». Sur son blogue « La pompe à phynance » hébergé par Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon avait déjà dédié spécifiquement plusieurs articles à ce propos pour le cas de la France : « Cap au pire », 10 novembre 2020 ; « Fury room », 22 mai 2021 ; « Sont-ils fous ? », 4 avril 2023 ; « Krach symbolique », 20 avril 2023 ; « De la république policière à la république fasciste ? », 26 juillet 2023 ; « Catalyse totalitaire », 15 octobre 2023 ; « Clarification », 17 janvier 2024.

Le 8 et 9 juin, se sont tenus en France les élections pour l’Union Européenne capitaliste. Le Rassemblement National (RN), anciennement Front National (FN), le parti historique d’extrême droite au sein de la 5e république bourgeoise de France, en a été le grand vainqueur avec un peu plus de 30%. La seconde liste, celle du parti présidentiel d’Emmanuel Macron (LREM / Renaissance), a fait plus de 2 fois moins, avec peu moins de 15%. Avec presque 14%, il y a ensuite eu la pseudo-gauche « socialiste » derrière Raphaël Glucksmann. La vraie gauche parlementariste, La France Insoumise (LFI) menée par Jean-Luc Mélenchon et avec là Manon Aubry comme figure de proue, a fait un peu moins de 10%. En non-négligeable, c’est suivi par le parti historique de droite (RPR-UMP-LR), ensuite par la pseudo-écologie (EELV), enfin par l’extrême droite bien dure (Reconquête, parti d’Éric Zemmour, avec là Marion Maréchal-Le Pen, qui a été éjectée juste après). La sociologie des élections européennes est certes particulière, tout comme les motivations pour cette élection, mais ces presque 40% pour des partis d’origine d’extrême droite sont tout de même un signe net de bifurcation.

Suite à ça, pour tenter de ré-affirmer son autorité, le président Emmanuel Macron a dissout l’assemblée nationale (AN) et donc déclenché des législatives extra-ordinaires. C’est à partir de cette situation et de ce coup de poker que Frédéric Lordon s’exprime ici.

Le texte (enfin !)

Pourquoi le véganisme ? – G. Francione et A. Charlton


Nous allons défendre ce qui peut apparaître comme une position controversée : que le refus moral de la viande, des produits laitiers, des œufs et de tout autre produit d’origine animale en tant qu’alimentation est en fait inhérent à la morale commune concernant les animaux. C’est-à-dire que si vous désapprouvez l’idée que les animaux sont des choses n’ayant aucune valeur morale, vous avez l’obligation morale d’adopter une alimentation végétale. Et vous n’avez même pas besoin de comprendre la théorie des droits des animaux pour cela.

Commençons par l’hypothèse suivante : vous rencontrez Fred, qui prend du plaisir à infliger douleur et souffrance aux animaux. Fred détient un grand nombre d’entre eux dans son sous-sol. Il y descend régulièrement pour leur causer de la souffrance physique, de la peur et de l’anxiété avant de les tuer. Mis à part cela, Fred est une personne charmante ; son penchant pour l’assassinat d’animaux n’affecte en aucune façon ses relations avec les autres humains. Lorsqu’on lui demande pourquoi il agit ainsi, Fred explique qu’il en tire du plaisir et de l’amusement. Continuer la lecture de Pourquoi le véganisme ? – G. Francione et A. Charlton

Le syndicalisme d’industrie – CSR

JO 2024 : un rapt démocratique ? Entretien avec Jade Lindgaard – Marion Beauvalet et Louis Hardy

Pour lire la brochure sur un écran : JO 2024
Pour imprimer la brochure : JO 2024_livret
Le texte sur le site de Contretemps

En juillet et août 2024, la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques. Derrière les discours célébrant cet événement, la réalité est beaucoup plus sombre. Qu’il s’agisse de l’incidence environnementale, sociale ou économique des Jeux, des voix tentent aujourd’hui de s’élever pour s’opposer ou alerter concernant leur tenue.

L’ouvrage Paris 2024 – Une ville face à la violence olympique (Éditions Divergences), de la journaliste Jade Lindgaard, décrit les conséquences des JO sur le département de la Seine-Saint-Denis : derrière les discours promettant un rattrapage pour le département, ce sont des expulsions et destructions qui sont mises en œuvre. Cette contribution permet de tenter de susciter le débat, alors même que l’absence de délibération démocratique autour de l’accueil d’un tel événement rend complexe l’organisation de mobilisations d’ampleur.

Un entretien réalisé par Marion Beauvalet et Louis Hardy. Continuer la lecture de JO 2024 : un rapt démocratique ? Entretien avec Jade Lindgaard – Marion Beauvalet et Louis Hardy

La boxe, ce sport de prolétaires – Selim Derkaoui

La brochure en pdf page par page : La boxe ce sport de prolétaires
La version imprimable en livret : La boxe ce sport de prolétaires_livret
Lire le texte (avec de belles photos !) sur le site de Ballast

Dans l’imaginaire collectif, la boxe a longtemps été associée à des images de salles sombres où résonnent le bruit des coups sur les sacs, tandis que des corps transpirent à la lumière des néons. Aujourd’hui, les salles de sport proposent sa pratique sous des modalités variées à un public issu des classes moyenne ou aisée, qui veut se maintenir en forme, ou dans le cadre de cours d’autodéfense. Malgré tout, la boxe reste une activité sportive bien ancrée dans les classes populaires. Par l’engagement qu’elle demande et la dureté de la pratique, elle fait écho à des conditions de vie difficile, qu’elle aide à affronter. Face à sa récupération marchande et à la tentative de la vider de son caractère subversif, le journaliste Selim Derkaoui défend pour sa part un sport « au service des combats que l’on mène à plusieurs ». Dans Rendre les coups — Boxe et lutte des classes[1], qui paraît ces jours-ci au Passager clandestin, il rend hommage à la boxe populaire, celle que pratiquait son père et qu’il est allé rencontrer à Aubervilliers, Pantin ou dans la banlieue de Caen. Nous en publions un extrait. Continuer la lecture de La boxe, ce sport de prolétaires – Selim Derkaoui

Sur le mouvement des retraites de 2023 – Comités Syndicalistes Révolutionnaires

L’année 2023 est passée. En France, nous avons notamment connu l’échec avec le mouvement pour nos retraites et la fascisation du régime. En dehors, il y a bien sûr aussi eu (et ce n’est pas fini…) le sinistre sort infligé aux palestien·ne·s avec le soutien de l’anti-élite occidentale. De quoi avoir envie de prendre une bonne résolution : accorder du temps, ou plus de temps, à la réflexion stratégique pour l’action concrète pour changer le monde ! Il ne sera donc pas là question de philosophie ou d’analyse abstraite, mais de dresser un bilan critique du mouvement des retraites de 2023, non sur ses revendications (n’en déplaise à Bernard Friot et autres idéalistes) mais sur la manière dont nous avons agi d’une manière insatisfaisante (puisque nous avons perdu).

Après les analyses souvent abstraites de Frédéric Lordon, voila donc une compilation des réflexions des Comités Syndicalistes Révolutionnaires. Bonne lecture ! Et bonne année (à la base cette publication était prévue pour janvier…), qu’il nous faut construire et pas juste souhaiter, puisque la foi n’y changera rien si ce n’est comme supplétif individualiste, d’où cette nouvelle brochure pour contribuer au débat pour l’action matérielle (et pas juste idéelle).