Sur le végétarisme comme passerelle vers le véganisme – Francione


Textes originaux en français

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4 problèmes du mouvement en faveur du bien-être animal – G. Francione


Un certain nombre de lecteurs m’ont demandé d’écrire quelque chose qu’ils pourraient télécharger et utiliser en guise de courte réponse à offrir aux défenseurs des animaux qui font la promotion de l’approche en faveur du bien-être animal (welfarisme) et qui ne comprennent pas pourquoi cette approche est incohérente avec la position droits/abolitionniste. J’espère que ce qui suit sera utile.

Il y a au moins quatre problèmes soulevés par l’approche bien-êtriste (welfariste) de l’éthique animale. Continuer la lecture de 4 problèmes du mouvement en faveur du bien-être animal – G. Francione

Pourquoi le véganisme ? – G. Francione et A. Charlton


Nous allons défendre ce qui peut apparaître comme une position controversée : que le refus moral de la viande, des produits laitiers, des œufs et de tout autre produit d’origine animale en tant qu’alimentation est en fait inhérent à la morale commune concernant les animaux. C’est-à-dire que si vous désapprouvez l’idée que les animaux sont des choses n’ayant aucune valeur morale, vous avez l’obligation morale d’adopter une alimentation végétale. Et vous n’avez même pas besoin de comprendre la théorie des droits des animaux pour cela.

Commençons par l’hypothèse suivante : vous rencontrez Fred, qui prend du plaisir à infliger douleur et souffrance aux animaux. Fred détient un grand nombre d’entre eux dans son sous-sol. Il y descend régulièrement pour leur causer de la souffrance physique, de la peur et de l’anxiété avant de les tuer. Mis à part cela, Fred est une personne charmante ; son penchant pour l’assassinat d’animaux n’affecte en aucune façon ses relations avec les autres humains. Lorsqu’on lui demande pourquoi il agit ainsi, Fred explique qu’il en tire du plaisir et de l’amusement. Continuer la lecture de Pourquoi le véganisme ? – G. Francione et A. Charlton

Ce que fait l’animal à la ville – Henri Bony et Léa Mosconi

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L’article sur le site d’AOC – Analyse Opinion Critique

Si l’utilisation généralisée de l’isolation thermique par l’extérieur place en confrontation deux enjeux, l’énergie et le vivant, elle met également en tension deux récits, celui d’une ville moderne face à celui d’une ville vivante. Cet antagonisme, nouveau défi de l’urbanisme, appelle à rompre avec une vision des espaces jusqu’ici très anthropocentrée, pour faire revivre la ville depuis l’extérieur.

En 1923, Le Corbusier écrit dans Vers une architecture[1] une phrase qui incarnera, pour plusieurs générations d’architectes, l’idéologie d’un certain mouvement moderne et une définition à la fois épaisse et sensible de la discipline architecturale : « L’architecture est le jeu savant, correcte et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ».

Aujourd’hui, que nous racontent les volumes assemblés sous la lumière des changements climatiques à l’œuvre et de l’effondrement du vivant ? Au service de quoi, ce jeu savant, correct et magnifique doit-il être mis pour faire face aux enjeux contemporains ? Et eux, ces vivants qui s’effondrent, des papillons aux moineaux en passant par les libellules, qu’attendent-ils de l’architecture et de la ville d’aujourd’hui ? Continuer la lecture de Ce que fait l’animal à la ville – Henri Bony et Léa Mosconi

Penser depuis l’oiseau – Roméo Bondon

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Le texte sur le site de Ballast

Pourquoi l’oiseau ? Voilà une question que l’on peut poser au temps présent, lorsque celui-ci demande d’observer, compter et inventorier les espèces des champs et jardins, alors que les populations de ces mêmes espèces déclinent irrémédiablement. Cependant, qu’une virgule se glisse entre les deux termes et le sens change soudainement : d’abstraite, la demande se précise, et s’adresse à cet oiseau-là, que l’on regarde comme le faisait l’augure qui cherchait un sens dans son vol, sens qui en excédait les battements. S’il est toujours affaire de courbes, ce ne sont désormais plus les trajectoires de l’animal qui donnent une idée de l’avenir, mais les tendances délivrées par les modèles mathématiques et les données qui y sont insérées. L’interrogation est avancée ainsi selon deux modes, et c’est comme tels que s’en emparent, chacun à leur manière, trois essais parus récemment. Continuer la lecture de Penser depuis l’oiseau – Roméo Bondon

Guerre généralisée au vivant et biotechnologies [3/4] – Groupe Grothendieck

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Le texte sur Lundi Matin
Les cinq textes seront réunis en brochure par le Groupe Grothendieck dans un futur proche. Le lien sera inséré ici, pour l’instant voici leur site.

Introduction : Où en est-on de la guerre ?

Les incivilités que déploie la nature pour se rappeler au souvenir de la première société qui ait jamais songé à la traiter en barbare, à la reléguer dans un lointain arrière-plan de la civilisation, ne font que s’accroître.

René Riesel, Du progrès dans la domestication, 2003.

Il serait grotesque de limiter la guerre au vivant à la seule recherche en massacre par l’armée. Cette guerre-là est circonscrite aux domaines de la tuerie de masse « un acte de violence et sans limites » (Clausewitz), et ce serait ne voir que la paille dans l’œil du voisin que de penser que la recherche civile n’y participe point. Ce que nous entrevoyons ici, c’est une lame de fond plus vaste, intégrée aux processus scientifiques, une vision maltraitante du monde et du vivant, lente et puissante où la violence se cache souvent sous de belles parures et des promesses indiscutables et indiscutés (soigner les malades, sauver la planète, lutter contre les inégalités, « guérir » de la mort, etc.). Ses applications peuvent aussi bien être la création d’armes que de médicaments ou de nouveaux procédés technoscientifiques, l’économie n’a tout simplement aucune morale et le rapport social majoritaire appelé « capitalisme » a toujours été un lien qui réifie et nous tue à petit feu. Continuer la lecture de Guerre généralisée au vivant et biotechnologies [3/4] – Groupe Grothendieck

Les animaux avec nous, nous avec les animaux – Kaoutar Harchi

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Lire le texte sur le site de Ballast

Le souci d’intégrer les animaux à l’ensemble des luttes ne date pas d’hier. À la fin du XIXe, le socialiste Charles Gide parlait des animaux comme d’une « classe de travailleurs oubliés ». Quelques décennies plus tard, la féministe britannique Maud Joachim rapportait que « les rangs des suffragettes militantes [sont] principalement recrutés parmi les végétariennes » — les féministes incarcérées pour leur combat négociaient dès lors « un régime végétarien spécial » avec les autorités pénitentiaires. Plus récemment, l’écologiste Andreas Malm s’élevait, après bien d’autres, contre « la tendance systémique du capitalisme à soumettre les animaux ». Les relations sont toutefois moins nombreuses avec le mouvement antiraciste. La raison est aussi simple que connue : la traite atlantique et la colonisation se sont amplement construites sur l’idée de hiérarchie entre les humains et les espèces, renvoyant les peuples non blancs à des « moins qu’humains » — donc à l’animalité.

Dans un texte à la fois théorique et personnel, l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi revient sur l’histoire de la dépréciation des animaux et, corrélativement, l’asservissement et la subordination de certains groupes humains. Continuer la lecture de Les animaux avec nous, nous avec les animaux – Kaoutar Harchi

En quête de l’invisible : paradoxes animaux – Roméo Bondon

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La brochure au format page par page : En quête de l’invisible
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D’un coup de patte, le lièvre se laisse engloutir par le fourré croisant sa course ; d’un battement d’aile, le milan se place dans l’axe du soleil et nous aveugle ; sans bruit, sans même un mouvement, la vipère se fond dans les couleurs de son rocher et s’absente, un temps, à la vue. Sur cette ligne qui sépare le visible de ce qui ne l’est pas, que se joue-t-il ? En interrogeant les rapports qu’ont les humains avec les animaux, ceux des animaux entre eux et ceux qu’ils ont envers nous, des paradoxes se dessinent : aimer leur apparence et porter sur soi leur peau ; apprécier leur démarche et l’interrompre en les tuant ; saluer leur ingéniosité et la briser par la nôtre. Et si notre regard pouvait n’être plus cet instrument de domination ? Continuer la lecture de En quête de l’invisible : paradoxes animaux – Roméo Bondon