Voitures volantes et vieux rêves capitalistes – Emilie Letouzey

Lire la brochure sur écran (page par page, il y a les illustrations en prime) : Voitures volantes et vieux rêves capitalistes
Pour imprimer (format livret) : Voitures volantes et vieux rêves capitalistes livret
Lire l’article sur le site de Terrestres

Dubaï, Ōsaka, Arabie Saoudite et maintenant Paris… les voitures volantes sont annoncées partout mais elles ne volent nulle part. Obstacles techniques ? Contestation sociale ? Si ce symbole du futur ne prend pas, c’est tout simplement parce qu’il est une figure du passé, dont la fonction est d’alimenter les projets capitalistes et leurs chantiers. Décollage immédiat pour le Japon !

*

Ōsaka, île de Yumeshima, 2025. Après une journée de shopping, le jeune couple s’apprête à monter en « voiture qui vole dans le ciel (sora tobu kuruma) », ainsi que sont appelés les taxis volants au Japon. Dans quelques minutes, le garçon va demander la fille en mariage. « Que c’est excitant ! », commente la voix. Continuer la lecture de Voitures volantes et vieux rêves capitalistes – Emilie Letouzey

Blade Runner ou l’importance du design après l’apocalypse – Vulture

Lien vers la brochure page par page : Blade Runner

Lien vers la brochure en livret : Blade Runner (livret)

L’article n’est plus disponible sur Lundi Matin

Texte de la brochure :

Difficile de ne pas remarquer la sortie d’un nouveau Blade Runner. L’intensité de la promotion publicitaire du film laisse supposer qu’il contient quelques visions chères à l’époque. Difficile aussi de résister à l’envie de le mesurer à l’ancien. Les sequels sont une invitation à la comparaison. Comparons donc. Mais faisons l’impasse sur la narration, le jeu d’acteur, les singularités des deux œuvres, les hypothèses invérifiables et les chausse-trappes attendus. Intéressons-nous à l’arrière-plan qui se déploie derrière les personnages. Prenons ces deux films comme des visions, de simples machines à imaginer le futur. Comparons les en tant que telles : qu’est-ce qui a changé dans notre manière d’imaginer le futur ; et qu’est-ce que ces changements disent sur ce qui s’est passé entre 2017 et 1982 ? Continuer la lecture de Blade Runner ou l’importance du design après l’apocalypse – Vulture

La théorie de la Fiction-Panier – Ursula K. Le Guin

Lien vers la brochure en pdf : La théorie de la Fiction-Panier

La brochure en format cahier : la théorie de la Fiction-Panier brochure

Lire le texte sur le site de Terrestres

Texte de la brochure :

Dans les régions tempérées et tropicales où les hominidés sont devenus des êtres humains, l’alimentation de ces espèces était principalement d’origine végétale. Au Paléolithique, au Néolithique et à l’époque préhistorique, entre 65 et 80 % de ce que mangeaient les êtres humains dans ces régions était cueilli ; la viande ne constituait l’alimentation de base que dans l’extrême Arctique. Les chasseurs de mammouth occupent certes de façon spectaculaire les grottes et les esprits, mais ce que nous devions réellement faire pour rester gras et vivant, c’était cueillir des graines, des racines, des bourgeons, des jeunes pousses, des feuilles, des noix, des baies, des fruits, et des céréales, auxquels s’ajoutaient la collecte d’insectes et de mollusques, ainsi que le piégeage d’oiseaux, de poissons, de rongeurs, de lapins et autre menu fretin sans défense afin d’augmenter les apports de protéines. Et nous n’avions même pas besoin d’y travailler dur – beaucoup moins durement en tout cas que des paysans asservis dans le champ d’un autre depuis l’invention de l’agriculture, beaucoup moins que des travailleurs salariés depuis l’invention de la civilisation. Un humain préhistorique moyen pouvait vivre bien en travaillant environ quinze heures par semaine. Continuer la lecture de La théorie de la Fiction-Panier – Ursula K. Le Guin