Carrières déviantes – Charlotte Debest

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Texte de la brochure :

Les personnes qui font le choix de ne pas avoir d’enfant s’écartent de la norme du « faire famille » et interrogent la réception des normes de la parentalité et de sa place dans la trajectoire de vie des individus. En France, la pression sociale à concevoir est telle que ces trajectoires d’hommes et de femmes qui ne veulent pas avoir d’enfant, apparaissent finalement comme des « carrières déviantes », au sens de Howard Becker. Cependant les femmes restent davantage stigmatisées face à ce « non désir d’enfant » que les hommes.

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En France, la fécondité est élevée (1,99 enfant par femme en 2013), les politiques publiques favorisent l’articulation de la vie professionnelle et de la vie familiale et il existe une forte valorisation de l’enfant et de la famille. Les personnes qui souhaitent rester sans enfant sont très minoritaires (aux alentours de 5 %[1]) et, au regard de ce choix de vie, elles peuvent être considérées comme des « outsiders » vis-à-vis de la parentalité, au sens de Howard S. Becker. Dans son ouvrage éponyme, Outsiders (1985), Becker se penche sur les trajectoires de vie des fumeurs de marijuana et des joueurs de jazz à Chicago dans les années 1950. Selon lui, l’entrée dans ces pratiques et l’identification à celles-ci se font par étape et, peuvent être assimilées à des « carrières déviantes », au sens où ces pratiques sont réprouvées. La « déviance », comprise comme ce qui est en dehors ou à côté de la norme, est une pratique minoritaire qui heurte la conscience collective. La construction d’une vie sans enfant en France s’inscrit bien dans ce modèle de « carrière déviante » théorisée par Becker : ne pas vouloir d’enfant, c’est en effet s’écarter de la norme dominante, de l’injonction à constituer une famille qui transforme le désir d’enfant en une évidence. Ne pas vouloir d’enfant, c’est se confronter à cette norme et sentir pointer vers soi le doigt accusateur de la société et des générations qui précèdent.

Cet article s’appuie sur les résultats d’une recherche doctorale pendant laquelle j’ai réalisé cinquante et un entretiens biographiques avec trente-trois femmes et dix-huit hommes, âgé.e.s de 30 à 63 ans, qui n’ont pas d’enfant et qui n’en souhaitent pas. Quel regard portent ces « outsiders », hommes et femmes, sur les pressions sociales qui s’exercent sur eux/elles ? L’analyse fait d’emblée ressortir des formes de pression sociale fortement sexuées. Les femmes sont toujours envisagées comme responsables de la (non) fécondité du couple alors que les hommes sont rarement considérés comme des acteurs à part entière de la (non) parentalité. La pression à leur égard se fait donc plus douce. De plus, cette pression sociale sexuée se reconfigure au fil de la vie, avec, en toile de fond, les représentations sociales liées aux corps reproducteurs, principalement aux corps des femmes et à leur cycle génésique, et au bon âge pour entrer en parentalité. Ces deux points sont les fils rouges qui se déroulent tout au long des quatre étapes proposées par Becker pour décrire la « carrière déviante » des personnes que l’on qualifie dans cet article de personnes « sans enfants volontairement », les SEnVol.

Étape 1, l’acte déviant : dire son non-désir d’enfant

Dire qu’on ne souhaite pas d’enfant, ou tout du moins qu’on s’interroge, constitue une première étape qui oblige à expliciter, pour le remettre en cause, l’adage selon lequel « tout le monde veut des enfants ».

Les femmes interrogées ont généralement pensé plus tôt leur rapport à la maternité que les hommes leur rapport à la paternité. Cela tient sans doute à la socialisation différentielle entre les filles et les garçons, laquelle tend à projeter les premières dans la maternité et le « care » et les seconds dans la conquête du monde… et des femmes.

Dans la plupart des cas, tout se passe donc comme si les hommes ne pouvaient penser leur désir de paternité qu’en présence d’une compagne à leur côté. Les hommes ne semblent jamais interrogés sur leur envie d’enfant sans que leur compagne ne soit également présente. Ils sont systématiquement renvoyés à la parentalité comme un projet de couple et non comme un choix personnel. Leur entourage considère d’ailleurs la plupart du temps que quoi qu’ils disent aujourd’hui, le jour où leur compagne désirera un enfant, ils se rangeront à ce projet d’enfant. Cela rappelle ainsi avec force que les enfants – qu’ils soient désirés, fantasmés, présents, absents, retardés, avortés, procréés avec l’aide de l’assistance médicale – sont pensés comme une affaire de femmes.

Aux femmes qui évoquent leur souhait de ne pas être mère, l’entourage renvoie fréquemment un discours normatif portant, d’une part, sur leurs hormones qui vont immanquablement se réveiller lorsque sonneront les douze coups de l’horloge biologique et, d’autre part, sur les limites de leur fécondité – argumentaire que l’on ne voit pas apparaître du côté des hommes. Il semble difficile, sinon impossible, d’entendre une femme dire son non-désir d’enfant, tant le désir d’enfant paraît inscrit dans son corps, dans sa nature. Si aux alentours de 25 ans, l’expression la plus entendue du côté des femmes est « tu dis ça maintenant mais tu changeras d’avis », passé 30 ans, la pression sociale à concevoir se fait plus forte et cherche à instiller la peur des regrets le jour où elles ne pourront plus procréer et, sous-entendu, qu’elles voudront alors un enfant.

Ainsi, le fait de dire que l’on ne veut pas avoir d’enfant ou simplement d’émettre cette hypothèse confronte les personnes à la norme sociale qui veut que la constitution d’une famille soit une étape incontournable du cycle de vie (i.e tout le monde veut des enfants) et remet en question le socle du système de genre (i.e les femmes ne peuvent se penser en dehors de la sphère reproductive quand les hommes, renvoyés du côté de la sphère productive, n’en sont que des acteurs indirects). Le fait de s’interroger sur l’évidence du désir d’enfant amène ainsi à se voir étiqueter et à accepter – ou non – cette étiquette de « personne ne voulant pas d’enfant ».

Étape 2, L’étiquetage : être ou ne pas être un.e SEnVol

À travers cette étape, il s’agit de se construire une « ligne d’action » qui réponde à l’image que l’on donne de soi, co-construite avec l’entourage. D’une certaine manière, cette étape cristallise la définition d’une identité de « personne en dehors de », puisque, dans un souci de cohérence, il est préférable de pouvoir se voir dans les yeux d’autrui comme l’on se définit soi-même et réciproquement. Au travers des entretiens, on repère trois stratégies.

Les jeunes femmes, celles encore en âge de procréer, ont tendance à utiliser une « stratégie de contournement ». Autrement dit, lorsque leur est frontalement posée la question de leur désir d’enfant, elles préfèrent déclarer à leur entourage qu’elles ne veulent pas d’enfant « tout de suite ». On observe là une forme de « logique du stigmate » de Goffman[2] : la personne qui porte un stigmate cherche à le cacher, à ne pas le rendre visible et à répondre ainsi aux rôles attendus. Il n’est donc pas étonnant que ce soit notamment les femmes qui usent de cette « stratégie de contournement ». En ne fermant pas la porte à la maternité, elles rassurent leur entourage en confirmant qu’elles sont bien des femmes, c’est-à-dire des mères en puissance. De plus, elles se servent souvent des conditions socialement attendues pour entrer en parentalité qu’elles assurent ne pas remplir – avoir un emploi stable et être en couple hétérosexuel, monogame et cohabitant – pour justifier ce projet d’enfant non actualisé.

Les femmes plus âgées du corpus, celles qui ont plus de 45 ans, semblent avoir utilisé une « stratégie d’évitement » laissant planer un doute sur le caractère choisi ou subi de l’absence d’enfant. Par ailleurs, elles m’assurent toutes qu’au cours des décennies 1970-1990, la question des choix intimes n’était pas exposée telle qu’elle peut l’être maintenant. L’entourage, les médias, les chercheur.e.s n’interrogeaient pas la sexualité, la contraception, les choix du couple en matière d’organisation et de mode de vie. Alors qu’elles ont répondu à mon appel à témoignages dans lequel était explicitement posé le choix d’une vie sans enfant, elles affirment n’en avoir jamais parlé à leur entourage, si ce n’est parfois à leur compagnon, et n’avoir jamais eu à répondre à ces « drôles de questions ».

Certaines femmes, les plus « revendicatives » et qui ont dépassé les 40 ans, utilisent quant à elles une « stratégie de confrontation normative » par laquelle elles assument clairement auprès de leur entourage leur choix de ne pas être mère. Cette visibilité de leur choix de vie fait partie d’une volonté d’émancipation des individus et notamment des femmes. Dire leur refus d’être mère et se considérer comme telles revient à « faire avancer la société » et à émanciper les femmes d’un prétendu destin biologique.

Enfin du côté des hommes, en lien avec le peu de crédit qui leur est fait concernant le (non) désir de paternité, ils ne paraissent pas être la cible des questions sur les projets d’enfant. Ils n’ont ainsi pas besoin de développer des stratégies pour faire face à cette pression sociale puisqu’il semble que l’entourage les met hors-jeu de la décision, pourtant existentielle, de procréer. Ils ne sont donc pas considérés (et parfois ne se considèrent pas) comme les acteurs clés de la parentalité,

Étape 3, prophétie auto réalisatrice : les représentations accolées aux SEnVol

Dans la théorie de la déviance élaborée par Becker, la troisième étape d’une « carrière déviante » est « une prophétie qui contribue à sa propre réalisation ». Cette étape est caractérisée par le fait suivant : « La possession d’une caractéristique déviante déterminée peut avoir une valeur symbolique générale, si bien que les gens présument automatiquement que le sujet possède d’autres caractéristiques prétendument associées à la première[3] ». Or, il apparaît, au regard des discours des SEnVol, mais également des questions posées habituellement à leur sujet, que certains qualificatifs péjoratifs leur sont renvoyés à l’annonce de leur souhait de rester sans enfant.

Le premier qualificatif qui ressort est le fait d’être égoïste. Ici, on ne voit pas apparaître de distinction selon l’âge, la génération ou le sexe de la personne. Ne pas vouloir d’enfant est associé à l’égoïsme, caractérisant dès lors les personnes qui souhaitent des enfants ou qui sont parents, de personnes altruistes. On a déjà montré que si les personnes SEnVol aspirent à une certaine liberté, elles s’interrogent sur le bonheur de l’enfant à venir et ne veulent pas être responsables d’une existence qui n’a pas demandé à naître[4]. Depuis la généralisation de la contraception et la possibilité du recours à l’IVG, décider de devenir parent est censé procéder d’un acte réfléchi dont la raison première est le désir des parents à faire naître un enfant. Aux balbutiements du projet d’enfant, point d’altruisme donc. Il me semble qu’il serait plus judicieux de penser la décision d’avoir ou non des enfants, non pas en termes de d’« égoïsme » ou d’« altruisme » mais plutôt en termes de « privilèges » et de « sacrifices » ou de « renoncements » : que gagne-t-on et que perd-on à devenir parent ou à choisir une vie sans enfant ?

Une deuxième caractéristique est la suspicion d’une sexualité « débridée », sous entendant donc que les enfants la « brident ». Ici, une approche distincte est à opérer selon le sexe de la personne. Les hommes qui ont fait part de ce soupçon assurent n’avoir pas souffert, au contraire, de laisser penser à leur entourage qu’ils avaient de nombreuses « conquêtes » et multipliaient les expériences sexuelles. Du côté des femmes, ce soupçon de sexualité « débridée » est en revanche connoté négativement. Les analyses de Paola Tabet[5] ainsi que des recherches plus récentes[6] pointent à juste titre le contrôle social qui pèse sur la sexualité féminine. Les femmes qui sont mères sont perçues comme des femmes qui ont une sexualité dans le cadre conjugal et à visée principalement reproductive. Les autres femmes sont stigmatisées, d’une part, pour leur sexualité hors du cadre conjugal, c’est-à-dire en dehors du contrôle d’un seul homme, et d’autre part, pour leur sexualité à visée non reproductive.

Le traitement différentiel de la place de la sexualité dans la vie des femmes et des hommes rappelle les normes de genre, qui continuent d’assigner à la sexualité féminine un caractère affectif et conjugal et à la sexualité masculine un caractère physiologique, de l’ordre du besoin irrépressible[7].

Enfin, une dernière caractéristique associée au fait d’être SEnVol est la question de l’identité même de ces personnes en termes d’accomplissement. Si ne pas être père fait peser sur les hommes un certain discrédit, pour les femmes c’est leur être même qui est mis en question. Les femmes interrogées affirment être renvoyées à leur incomplétude de ne pas être mères, rappelant avec force que l’expérience de la maternité cristallise, encore aujourd’hui, l’identité de « femme ». Cette identification entre « être mère » et « être femme » questionne certaines femmes sur leur propre identité et implique chez certaines le sentiment d’être « anormales », les amenant à travailler leur souhait de ne pas vouloir d’enfant dans l’intimité des cabinets de « psy ». Par ailleurs, être sans cesse rappelées à l’ordre de la maternité peut être interprété comme une « violence » qui est faite aux femmes, niant leur statut d’individu à part entière et pour elles-mêmes.

Étape 4, intégration à un groupe déviant : au fil de la trajectoire, un réseau social constitué de « non-parents »

L’intégration à un « groupe déviant organisé » représente dans la théorie de Becker la quatrième et dernière étape de la « carrière déviante ». « L’appartenance à un tel groupe cristallise l’identité déviante.[8] »

Quand ils et elles se présentent, les personnes rencontré.e.s ne cherchent pas à défendre leur choix d’une vie sans enfant en mobilisant un argumentaire rationnel qui inscrirait leurs pratiques dans une sociabilité « en marge[9] ». Pour autant, un certain nombre de femmes et d’hommes cite l’ouvrage d’Élisabeth Badinter Le conflit. la femme et la mère[10] et/ou font référence au couple « De Beauvoir/Sartre » pour valoriser leur choix.

À la lecture des entretiens, on s’aperçoit qu’aux alentours de 30 ans, lorsque leurs ami.e.s deviennent progressivement parents, leur réseau social et amical se modifie peu à peu. Cela tient principalement au fait que les aspirations et les préoccupations des parents et des non-parents diffèrent au point que chacun.e se sent étrang.er.ère au groupe auquel, par son statut familial, il.elle n’appartient pas. Pour les SEnVol, il semble que devenir parent provoque de nouvelles façons de penser, d’agir, d’organiser son quotidien et de prévoir son avenir qui met à distance les personnes qui ne sont pas parents et qui ne souhaitent pas le devenir. Ainsi, le réseau de sociabilité d’une personne volontairement sans-enfant se reconfigure peu à peu pour n’être plus composé que de non-parents.

Du point de vue du genre, ce sont plutôt les jeunes femmes du corpus qui évoquent ce que l’entrée en parentalité provoque au sein du réseau amical : elles semblent blessées de la distance qui se crée. Cela rappelle que les hommes, pères ou non, sont rarement dans un souci d’articulation quel que soit le domaine envisagé. Ils sont soit au travail, soit avec leur compagne, et/ou avec leurs enfants, soit avec leurs amis (qui peuvent être des collègues). Ils cumulent peu ces différentes facettes identitaires de leur vie contrairement aux femmes qui peuvent fréquemment se retrouver entre amies avec leurs enfants.

Les femmes plus âgées du corpus semblent plus mises à l’écart ou se mettre plus à distance des mères que les jeunes femmes et que les hommes. Elles ont en effet derrière elles toute une expérience de femme-sans-enfant qui comprend pressions sociales à concevoir, justifications, acceptation éventuelle du « stigmate » et des caractéristiques associées au fait de n’avoir pas voulu avoir d’enfant. Elles sont relativement dures avec les mères mais cette dureté apparaît à la hauteur de l’hostilité qu’elles ont rencontrée. Sans doute parce que la maternité reste une expérience considérée comme parachevant l’identité d’une femme, ce sont les femmes du corpus qui vivent de manière plus brutale l’exclusion progressive de certaines formes de sociabilités.

Conclusion

L’analyse des données de l’enquête Étude des relations familiales et intergénérationnelles (2005) nous apprend que seules 10 % des personnes qui ont répondu à cette enquête pensent qu’il est possible pour un homme comme pour une femme de s’épanouir sans enfant. Cependant, cette difficulté à entendre le choix d’une vie sans enfant comme un choix positif n’a pas les mêmes conséquences pour une femme que pour un homme. Je souligne que les SEnVol rencontré.e.s sont majoritairement diplômé.e.s de l’enseignement supérieur, ce que l’on retrouve également au travers des données des enquêtes quantitatives. On peut faire l’hypothèse que leur niveau de diplôme donne à leur discours une teinte particulière, qui le distingue de celui qui serait produit par les personnes volontairement sans enfant moins diplômées. On sait en effet que l’acquisition de dispositions sociales et culturelles influence le rapport à soi et aux normes qui nous entourent et le discours produit sur celles-ci. Cependant, à toutes les étapes de la « carrière déviante » des SEnVol, on trouve un traitement différentiel entre la non-maternité et la non-paternité, les femmes étant toujours tenues responsables de la (non) fécondité du couple. L’injonction à la maternité, qui n’a pas son équivalent masculin, est constitutive du système de genre qui se définit comme un double processus de différenciation et de hiérarchisation des sexes auquel se rajoute la contrainte à l’hétérosexualité. En cela, il paraît difficile de penser l’égalité entre les femmes et les hommes tant que cette injonction ne sera pas levée car « la maternité, que nous la désirions, que nous la refusions, que nous nous y laissions entraîner, est au centre de la condition qui nous est faite[11] », et tant que les discriminations envers les femmes ne seront pas vues pour ce qu’elles sont : des privilèges envers les hommes[12].

[1] C. DEBEST, M. MAZUY, « Rester sans enfant : un choix de vie à contre courant », Population et sociétés, 508, Février, 2014.

[2] E. GOFFMAN, Stigmates, Paris, Éditions de Minuit, 1975.

[3] C. DEBEST, « Quand les “sans-enfant” volontaires questionnent les rôles parentaux contemporains », Annales de démographie historique, 2013, 125(1), p. 119-139.

[4]

[5] P. TABET, « Fertilité naturelle, reproduction forcée », in P. TABET, La construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps, Paris, L’Harmattan, 1985, p. 77-153.

[6] M. BOZON, « Orientations intimes et constructions de soi. Pluralité et divergences dans les expressions de la sexualité », Sociétés contemporaines, 2001, 41-42, p. 11-40 ; N. BAJOS, M. FERRAND, A. ANDRO, « La sexualité à l’épreuve de l’égalité », in N. BAJOS, M. BOZON (dir.), Enquêtes sur la sexualité en France. Pratiques, genre et santé, Paris, La Découverte, 2008 ; I. CLAIR, « Des filles en liberté surveillée », in V. BLANCHARD, R. REVENIN, J.-J. YVOREL (dir), Les jeunes et la sexualité. Initiations, interdits, identités (19e-20e siècle), Paris, Autrement, 2010, p. 321-329.

[7] N. BAJOS, M. FERRAND, A. ANDRO, « La sexualité à l’épreuve de l’égalité », op. cit.

[8] H. S. BECKER, Outsiders. Étude de sociologie de la déviance, op. cit., p. 61.

[9] C. DEBEST, Le choix d’une vie sans enfant, Rennes, PUR, 2014.

[10] É. BADINTER, Le conflit. la femme et la mère, Paris, Flammarion, 2010.

[11] Collectif, Maternité esclave. Les chimères, Paris, 10-18, 1975.

[12] C. DELPHY, Classer, dominer. Qui sont les autres ?, Paris, Éditions La Fabrique, 2008.