Apprendre en luttant – Aziz Choudry

La brochure page par page (lecture sur écran) : Apprendre en luttant
La brochure imposée pour impression : Apprendre en luttant_livret
Le texte sur le site de Ballast
Le texte en anglais sur le site de Briarpatch

Depuis son émergence il y a quatre ans, le mouvement des Soulèvements de la Terre a permis un renouveau des luttes écologistes en proposant un cadre organisationnel décentralisé, propice à l’union des différentes forces militantes et à l’action directe localisée. Après la manifestation contre les méga-bassines de Sainte-Soline[1] en mars 2023, diverses critiques sont néanmoins apparues sur des sites militants indépendants. En cause, des formes d’autoritarisme au sein du noyau organisationnel, une profonde incompréhension quant à certains choix stratégiques. Nul doute que les écrits de l’universitaire et activiste canadien Aziz Choudry, décédé en 2021, auraient pu contribuer aux réflexions qui ont dû animer par la suite le mouvement. Dans cet article paru sur Briarpatch[2], il s’est posé la question des rapports de pouvoir dans les mouvements sociaux et de la hiérarchisation entre savoirs pratiques issus des luttes et savoirs théoriques. Nous le traduisons. Continuer la lecture de Apprendre en luttant – Aziz Choudry

La mémoire est-elle une affaire de femmes – et l’histoire, une affaire d’hommes ? – Marion Charpenel

La brochure en pdf page par page : La mémoire est elle une histoire de femmes
La brochure en pdf format livret : La mémoire est elle une histoire de femmes_livret
Le texte sur le site Les Mots Sont Importants

L’approche historienne de la mémoire, qui se développe en France à partir du milieu des années 1970[1], s’est fondée sur la division entre histoire et mémoire. Appréhendant la mémoire « en creux » par rapport à l’histoire et considérant avant tout celle-ci comme le creuset des falsifications du passé, les historiens qui ont participé de ce mouvement ont opposé une histoire supposée savante, critique et porteuse de vérité, à une mémoire considérée comme affective, mythique et mensongère, dans laquelle il s’agirait d’identifier la trace des manipulations du passé et la subjectivité des individus (Lavabre, 2007[2]).

Penser cette opposition à partir des mémoires féministes permet de mettre en évidence les fondements genrés de cette distinction, ainsi que les spécificités des mémoires minoritaires[3]. En effet, femmes et hommes ont-ils les mêmes rapports au passé, et surtout leurs récits du passé ont-ils les mêmes possibilités d’accès au statut de vérité ? L’histoire des minoritaires peut-elle ainsi se défaire de la mémoire ? Enfin, les mémoires des groupes minoritaires peuvent-elles émerger dans les mêmes espaces, et avec les mêmes mots, que les récits du passé des groupes majoritaires ? Continuer la lecture de La mémoire est-elle une affaire de femmes – et l’histoire, une affaire d’hommes ? – Marion Charpenel