De la théosophie à l’anthroposophie – Jean-Baptiste Malet

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Les articles sur le Monde Diplomatique La Société théosophique, ou le myther de « l’insurrection des consicences »L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme

La Société théosophique, ou le mythe de « l’insurrection des consciences »

Jean-Baptiste Malet – le Monde Diplomatique – Juillet 2018

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Fondée en 1875 à New York par Helena Petrovna Blavatsky (1831-1891) et le colonel Henry Steel Olcott (1832-1907), la Société théosophique nait d’une rencontre originale entre spiritisme, bouddhisme et hindouisme. Blavatsky, qui affirme être capable de communiquer avec l’au-delà, accomplit tout au long de sa vie de nombreux voyages d’études afin de rencontrer chamans, rebouteux, yogis et autres « maitres de sagesse ». Forte de son érudition, elle en publie la somme et crée la Société théosophique, ayant pour objet la formation d’une « fraternité universelle » destinée à tous ceux qui souhaitent s’élever spirituellement et découvrir le « principe universel », racine supposée commune de toutes les religions.

En un quart de siècle, la Société théosophique multiplie ses branches et devient une Internationale de l’ésotérisme. « Nous avons trop tendance à ignorer la vogue que connurent l’occultisme, la nécromancie, la magie, la parapsychologie et les divers avatars du mysticisme oriental qui s’emparèrent de certains milieux occidentaux », écrit l’historien Eric J. Hobsbawm dans L’Ère des Empires (1875-1914). « Jamais depuis le début de l’époque romantique l’inconnu et l’inconnaissable ne devinrent aussi populaires. » Continuer la lecture de De la théosophie à l’anthroposophie – Jean-Baptiste Malet

L’esprit ensorcelé – Fabrice Clément

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Texte de la brochure : L’esprit ensorcelé

Introduction

Griffon, le sorcier au corbeau, engage une lutte à mort contre un sort jeté sur son client : il demande à la femme de son client de cuire un cœur de bœuf et d’y planter le plus d’épingles possible. La scène se déroule en Normandie, durant le dernier tiers du xxsiècle (Favret-Saada 1977). Sous le soleil brûlant de l’Arizona, un Navajo dissimule soigneusement ses excréments : ceux-ci pourraient permettre à un sorcier mal intentionné d’opérer une attaque foudroyante à son égard (Kluckhohn 1944). Pour contrer les attaques de ses adversaires, Din, guérisseur camerounais reconnu, a planté dans son jardin un njum bele. Cet arbrisseau est le plus efficace contre les attaques des sorciers ; dans la forêt, cet arbre fait en effet le vide autour de lui (Rosny 1981). Continuer la lecture de L’esprit ensorcelé – Fabrice Clément