- la brochure
- le texte original sur
www.cnt.es
Pour les français·es
Attention à la sur-généralisation :
Il n’y a pas la CNT. En effet, il ne faut pas confondre les CNT espagnoles (car oui, il y a malheureusement eu scission comme en France) et les CNT françaises (la CNT dite Vignoles de par son local à Paris et qui détient le nom de domaine Internet cnt-f.org
, la CNT-SO pour Solidarité Ouvrière, la CNT-AIT ou plutôt les CNT-AIT).
En effet, l’anarchisme est plus présent en Espagne qu’en France dans les CNT. Certes, dans le pays des droits de l’Homme selon l’avantageuse usuelle proclamation, les CNT ont indéniablement été influencées par l’anarcho-syndicalisme de la CNT espagnole historique (celle unitaire d’avant et d’après la guerre) et souvent mythifiée, ainsi que par l’anarcho-syndicalisme français (dont 2 incarnations marquantes ont été Pierre Besnard et la CGT-SR) mais dans une bien moindre mesure (peut-être pas historiquement, mais au moins actuellement). Mais il y a en France une tradition plus ancienne : le syndicalisme révolutionnaire, dont l’anarcho-syndicalisme représente d’ailleurs une scission, qui était historiquement dominant à la CGT (qu’on pense par exemple à Fernard Pelloutier, Émile Pouget, Victor Griffuelhes, Pierre Monatte et Marie Guillot) et qu’on retrouve aujourd’hui d’une manière organisée chez les CSR contemporains (qui font d’excellentes brochures et dont nous publierons prochainement des adaptations au format brochure de notre cru de textes plus ou moins courts présents sur leur site web).
En conséquence, les CNT en France, ou en tout cas la CNT-Vignoles et la CNT-SO qui pèsent bien plus que les CNT-AIT, ne se revendiquent pas que de l’anarcho-syndicalisme. Elles se revendiquent aussi du syndicalisme révolutionnaire et l’anarchisme y est bien moins présent, malgré l’image tenace que les CNT françaises seraient des organisations anarchistes, ce qui n’est pas le cas. Il faut toutefois nuancer en disant que ce n’est pas le cas à l’échelle confédérale (hormis probablement pour les CNT-AIT, ou à minima celle de Toulouse dite CNT-AIT réseau), mais localement ça peut être plus ou moins anarchisant.
Cette brochure venant d’une CNT espagnole doit donc être prise dans son contexte géographique. Malgré des similitudes, pour faire simple le syndicalisme d’action directe et l’objectif de long-terme de faire la révolution sociale par le syndicalisme, il ne faut pas croire que la pensée cénétiste moyenne est la même en Espagne qu’en France. En ce qui nous concerne (et ça ne concerne là pas tout tarage.noblogs.org
), étant d’obédience syndicaliste révolutionnaire, cette publication d’un texte anarcho-syndicaliste constituera à terme une exception, par écrasement sous de futures publications syndicalistes révolutionnaires (est déjà prêt la GGT d’Émilie Pouget est prêt, il est en bonne partie de même pour l’Action Directe du même auteur, 2 textes de Victor Griffuelhes sont en préparation, la fiche de Marie Guillot sur le Maitron est prévue, il y aura du Minutes Rouges, et nous avons déjà en stock pas mal d’adaptations au format brochure de textes des CSR contemporains qu’ils n’ont pas eux-mêmes publiés à ce format).