Rompre l’isolement affinitaire et construire la contre-société – CSR

Ce texte est une invitation au débat pour construire ensemble, à l’attention des militant·e·s révolutionnaires, des sympathisant·e·s et de celles et ceux qui veulent se confédérer.

Cet article de réflexion a été publié en novembre 2023 par les Comités Syndicalistes Révolutionnaires (CSR). C’est une sorte d’ultime bilan de leur part de la lutte de cette année là pour nos retraites (et d’ailleurs mentionnons que nous avons fait une compilation de leurs interventions précédentes sur le sujet), donc c’est encore tout à fait d’actualité puisque la situation n’a pas changé vis-à-vis de ce que les CSR traitaient là (et il n’était donc pas question de politiciennisme).

La Confédération Générale du Travail – Émile Pouget

Logo de la CGT française des débuts

Ce texte a peu plus de 100 ans. Pourtant, il reste en bonne partie d’actualité. C’est un classique du syndicalisme de classe.

Si vous vouliez continuer sur cette lancée, il y a : Émile Pouget, L’action directe et autres écrits syndicalistes (1903-1910), éditions Agone, 2010.

Le syndicalisme d’industrie – CSR

Sur le mouvement des retraites de 2023 – Comités Syndicalistes Révolutionnaires

L’année 2023 est passée. En France, nous avons notamment connu l’échec avec le mouvement pour nos retraites et la fascisation du régime. En dehors, il y a bien sûr aussi eu (et ce n’est pas fini…) le sinistre sort infligé aux palestien·ne·s avec le soutien de l’anti-élite occidentale. De quoi avoir envie de prendre une bonne résolution : accorder du temps, ou plus de temps, à la réflexion stratégique pour l’action concrète pour changer le monde ! Il ne sera donc pas là question de philosophie ou d’analyse abstraite, mais de dresser un bilan critique du mouvement des retraites de 2023, non sur ses revendications (n’en déplaise à Bernard Friot et autres idéalistes) mais sur la manière dont nous avons agi d’une manière insatisfaisante (puisque nous avons perdu).

Après les analyses souvent abstraites de Frédéric Lordon, voila donc une compilation des réflexions des Comités Syndicalistes Révolutionnaires. Bonne lecture ! Et bonne année (à la base cette publication était prévue pour janvier…), qu’il nous faut construire et pas juste souhaiter, puisque la foi n’y changera rien si ce n’est comme supplétif individualiste, d’où cette nouvelle brochure pour contribuer au débat pour l’action matérielle (et pas juste idéelle).

Pour éviter la défaite de nos « je », préparons les victoires de notre « nous » – CSR

Dans ce texte, les Comités Syndicalistes Révolutionnaires font le bilan de la mobilisation pour les retraites de 2023. Nous avons perdu. Comme ils nous y invitent, réflichissons pourquoi et comment corriger le tir pour les prochaines fois.

Une brochure compilant les écrits des CSR sur le mouvement des retraites de 2023 est dans les tuyaux. Elle devrait arriver en janvier ou février 2024.


Si vous voulez potasser plus sur le mouvement des retraites de 2023, Frédéric Lordon a abondemment écrit sur le sujet. Et nous avons adapté ses écrits en brochure, ce avec de multiples notes complémentaires, dont certaines sont critiques et dans la veine des CSR.

  1. Le point de fusion des retraites (23 octobre 2010)
  2. Une bonne fois (15 octobre 2022)
  3. Le moment (17 janvier 2023)
  4. Les demeurés de la « légitimité » (7 février 2023)
  5. Un pays qui se soulève (22 mars 2023)
  6. L’affrontement (29 mars 2023)
  7. Sont-ils fous ? (4 avril 2023)
  8. Krach symbolique (20 avril 2023)
  9. Vouloir perdre, vouloir gagner (24 mai 2023)

What’s CNT? – CNT-ES

Pour les français·es

Attention à la sur-généralisation :

Il n’y a pas la CNT. En effet, il ne faut pas confondre les CNT espagnoles (car oui, il y a malheureusement eu scission comme en France) et les CNT françaises (la CNT dite Vignoles de par son local à Paris et qui détient le nom de domaine Internet cnt-f.org, la CNT-SO pour Solidarité Ouvrière, la CNT-AIT ou plutôt les CNT-AIT).

En effet, l’anarchisme est plus présent en Espagne qu’en France dans les CNT. Certes, dans le pays des droits de l’Homme selon l’avantageuse usuelle proclamation, les CNT ont indéniablement été influencées par l’anarcho-syndicalisme de la CNT espagnole historique (celle unitaire d’avant et d’après la guerre) et souvent mythifiée, ainsi que par l’anarcho-syndicalisme français (dont 2 incarnations marquantes ont été Pierre Besnard et la CGT-SR) mais dans une bien moindre mesure (peut-être pas historiquement, mais au moins actuellement). Mais il y a en France une tradition plus ancienne : le syndicalisme révolutionnaire, dont l’anarcho-syndicalisme représente d’ailleurs une scission, qui était historiquement dominant à la CGT (qu’on pense par exemple à Fernard Pelloutier, Émile Pouget, Victor Griffuelhes, Pierre Monatte et Marie Guillot) et qu’on retrouve aujourd’hui d’une manière organisée chez les CSR contemporains (qui font d’excellentes brochures et dont nous publierons prochainement des adaptations au format brochure de notre cru de textes plus ou moins courts présents sur leur site web).

En conséquence, les CNT en France, ou en tout cas la CNT-Vignoles et la CNT-SO qui pèsent bien plus que les CNT-AIT, ne se revendiquent pas que de l’anarcho-syndicalisme. Elles se revendiquent aussi du syndicalisme révolutionnaire et l’anarchisme y est bien moins présent, malgré l’image tenace que les CNT françaises seraient des organisations anarchistes, ce qui n’est pas le cas. Il faut toutefois nuancer en disant que ce n’est pas le cas à l’échelle confédérale (hormis probablement pour les CNT-AIT, ou à minima celle de Toulouse dite CNT-AIT réseau), mais localement ça peut être plus ou moins anarchisant.

Cette brochure venant d’une CNT espagnole doit donc être prise dans son contexte géographique. Malgré des similitudes, pour faire simple le syndicalisme d’action directe et l’objectif de long-terme de faire la révolution sociale par le syndicalisme, il ne faut pas croire que la pensée cénétiste moyenne est la même en Espagne qu’en France. En ce qui nous concerne (et ça ne concerne là pas tout tarage.noblogs.org), étant d’obédience syndicaliste révolutionnaire, cette publication d’un texte anarcho-syndicaliste constituera à terme une exception, par écrasement sous de futures publications syndicalistes révolutionnaires (est déjà prêt la GGT d’Émilie Pouget est prêt, il est en bonne partie de même pour l’Action Directe du même auteur, 2 textes de Victor Griffuelhes sont en préparation, la fiche de Marie Guillot sur le Maitron est prévue, il y aura du Minutes Rouges, et nous avons déjà en stock pas mal d’adaptations au format brochure de textes des CSR contemporains qu’ils n’ont pas eux-mêmes publiés à ce format).