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Le texte sur le site de Ballast
Le texte suivant est extrait du livre de Samuel Bouron Politiser la haine, La bataille culturelle de l’extrême-droite identitaire, paru aux éditions La Dispute.
Depuis le début des années 2000, l’extrême droite est en quête de respectabilité. S’ils existent encore, les concerts néo-nazis, les mensuels royalistes et les ratonnades ne sont plus ses moyens d’expression favoris. Elle met ainsi en sourdine son antisémitisme historique pour mieux investir une rhétorique islamophobe, accentue son ancrage territorial et délaisse les signes les plus visibles d’une violence pourtant fondatrice. La mouvance identitaire, en particulier, se dote de nouveaux codes culturels et sociaux pour sortir de sa position marginale. Son but ? Parvenir à l’hégémonie au sein de l’extrême droite et influencer plus largement le champ politique. C’est ce qu’analyse le sociologue Samuel Bouron dans Politiser la haine, paru récemment aux éditions La Dispute. Extrait.
Une désidentification des classes
populaires pour se normaliser
En s’identifiant à cette sous-culture [d’extrême-droite, incarnée par la figure du bonehead, ndlr], les identitaires s’exposent eux-mêmes aux stéréotypes similaires à ceux qu’ils appliquent à la population musulmane. Fréquemment qualifiés de « fachos », ils sont assimilés à des jeunes hommes déviants des classes populaires, réputés violents, incapables de débat raisonné[1] et marqués par l’échec scolaire ou la marginalisation sociale. Ces stigmates compromettent leur tentative de se présenter comme l’altérité radicale[2] des « racailles » musulmanes qu’ils dénoncent.
En cherchant à s’identifier au peuple « authentique » et respectable, les identitaires se heurtent à leur propre marginalisation, étant eux aussi rangés dans la catégorie des « mauvais pauvres » que personne ne souhaite incarner. Cette assimilation affaiblit leur capacité à catégoriser le monde social en un « nous » opposé à un « eux », réduisant ainsi leur influence politique. Pour contrer cette disqualification, les identitaires tentent de projeter une image de respectabilité et de courage, espérant se détacher de l’image de militants violents et haineux qui leur colle à la peau.
Dans la perspective de sortir des marges, les fondateurs des identitaires, pourtant socialisés au sein de la sous-culture d’extrême droite, tentent de maintenir à l’écart les militants qui se réfèrent encore, en dehors de l’entre-soi de la communauté, aux symboles fascisants. Cette stratégie dite de « dédiabolisation », relativement analogue à celle organisée par Marine Le Pen au RN, vise à briser la dynamique d’ostracisation politique et médiatique. Mais cette analyse manque aussi le déplacement que l’extrême droite opère dans l’espace social, en se désidentifiant des classes populaires[3] pour mieux se mettre en conformité avec le groupe national majoritaire. Bien que l’extrême droite ancienne génération revendique une supériorité raciale blanche, les codes militants qu’ils adoptent (violence, vulgarité, etc.), et qui les constituent en menace à l’ordre public, entrent en contradiction avec l’idéal, plus bourgeois, de respectabilité et de normalité associés à la blanchité hégémonique[4].
Chaque section locale filtre ainsi l’intégration dans le mouvement des nouveaux membres, lorsqu’ils ne sont pas déjà parrainés. Un cadre identitaire me parle par exemple d’un militant, candidat à l’entrée dans le mouvement, recalé parce qu’il n’était « pas encore prêt ». Un militant « pas encore prêt » signifie qu’il doit encore apprendre à maîtriser l’expression de son engagement politique, pour en gommer les manifestations trop explicites, vulgaires ou agressives, aussi bien physiquement que verbalement. De même, l’accès aux strates supérieures, où se prennent les décisions politiques, est restreint. Surtout, les formes les moins dicibles de racisme s’expriment à huis clos, dans les « maisons de l’identité », ces locaux ou bars identitaires qui les préservent des regards extérieurs. La violence explicite des boneheads n’a donc pas disparu avec la création du mouvement identitaire et elle continue de motiver les engagements des militants[5]. De manière générale, apprendre à savoir se battre fait partie de leur apprentissage. Mais la violence physique tente d’être relativement contenue et invisibilisée par la hiérarchie de l’organisation, de façon à dissocier ce qui se fait et ce qui se dit en coulisses de la communication officielle tournée vers un public extérieur.
Lors de mon enquête, au sein du mouvement, nous recevons aussi tout un ensemble d’injonctions visant à ne plus nous identifier à la figure du bonehead et ses principaux dérives physiques et vestimentaires : crane rasé ou cheveux très courts, bottes de sécurité, marques de vêtements connotées, etc., qui rendent les militants repérables au premier regard. Le rejet des attributs du mouvement skinhead s’accompagne d’un certain mépris de classe envers ces derniers — surnommes, entre autres, les « gogols 88[6] ». Ce qui est présenté comme un folklore vestimentaire et musical est associé à un engagement du passé par la strate supérieure du mouvement. Il nous est demandé de manière générale d’arrêter de nous focaliser sur les affrontements avec nos adversaires, dont le déclin politique ne mériterait pas de toute façon que l’on y dépense notre énergie. Nous ne nous battons pas prioritairement contre les communistes, ou contre les antifascistes, mais contre les immigrés. Le code vestimentaire adopté prétend à l’inverse faire preuve d’une certaine « tenue ». Le style casual se rapproche d’un dandysme associant un style sportswear, paraissant jeune et décontracté — par exemple, chaussures de sport au style vintage — avec un vestiaire plus traditionnel et plus proche de celui des catégories supérieures, recherchant un effet plus « habillé ». Certains vont jusqu’à opter, notamment en public, pour une tenue plus proche de celle des cadres économiques, préférant porter des chemises, pantalons et chaussures en cuir, les assimilant davantage aux militants de la droite traditionnelle. D’une certaine façon, « l’union des droites » prônée par le mouvement identitaire se prépare alors jusque dans l’apparence physique.
Individuellement, les identitaires sont désormais plus difficilement repérables par un œil non averti et peuvent tout à fait être hors de soupçon d’un engagement à l’extrême droite, dans leur milieu professionnel notamment. Certains s’amusent de voir leurs collègues, qui ne connaissent pas leurs opinions politiques, déplorer devant eux les idéologies ayant trait à l’extrême droite. Les chefs répètent aussi à plusieurs reprises d’éviter de militer à visage couvert et « d’arrêter la culture du pseudo ». « On n’est pas un groupe terroriste », comme l’explique l’un d’entre eux. Il est aussi demandé d’éviter de publier des « trucs crades » sur les réseaux sociaux, c’est‑à-dire de poster des publications aux contenus ouvertement fascistes.
J’ai aussi pu entendre, tout au long de l’enquête, un certain nombre d’injonctions qui valorisent la conformation aux normes majoritaires, le fait d’être « comme il faut ». « Dans tous les domaines il faut viser le très bon, avoir des objectifs élèves » : être un bon militant, c’est d’abord « réussir nos vies », en faisant des études, en ayant « une vie intéressante » mais aussi en ayant « un bon boulot » et en fondant une famille. Les militants sont invités à manifester tous les signes d’une conformation sociale, être productifs, travailleurs, parents modèles, en forme, beaux, athlétiques et à l’aise dans les relations sociales. Les idées politiques doivent s’exprimer par des formes culturelles légitimes, moins facilement identifiables pour les adversaires politiques. Ainsi, les identitaires s’identifient aujourd’hui davantage aux classes moyennes et supérieures qu’aux classes populaires. La distance d’avec les classes populaires se traduit aussi dans la composition du groupe militant. Les groupes d’extrême droite les plus mobilisés sont moins composés de classes populaires à faible niveau de diplôme[7], précaires et mal intègres socialement, ni même d’ouvriers, que par la fraction droite de l’espace social[8] ayant un fort sentiment d’indépendance et une croyance dans le fait de ne devoir qu’à elle-même sa réussite sociale. Céline, 24 ans, coiffeuse à domicile, exprime par exemple son aversion pour les « assistés » qui profiteraient des aides de l’État qu’elle alimenterait largement par les impôts qu’elle paie.
Les données que j’ai recueillies sur la composition sociale du groupe montrent que la grande majorité est diplômée de l’enseignement supérieur, en particulier en droit, en science politique, ainsi que dans les filières courtes de l’enseignement supérieur (BTS, DUT). Les militants sont donc familiers d’une culture universitaire et ne se tiennent pas à l’écart des pratiques culturelles grand public des jeunes de leur âge (cinéma, sport, musique, etc.). Nicolas Mitrevitch, qui a mené trente-trois entretiens biographiques avec des identitaires entre 2017 et 2022, n’a rencontré qu’un seul militant provenant de classe populaire, et vingt-et-un ayant au moins un parent de classe supérieure[9].
Le mouvement comprend toutefois une relative dispersion sociale. Certains des cadres sont issus de familles bourgeoises et politisées à l’extrême droite, étudiants ou diplômes d’études longues (bac +5), éventuellement de grandes écoles (écoles d’ingénieurs, Sciences Po). C’est le cas des deux chefs du camp auquel j’ai participé, Sébastien et Marc-Antoine. Sébastien, 24 ans, issu d’une famille d’extrême droite, milite chez les identitaires depuis ses 17 ans et a participé aux huit camps d’été ayant eu lieu depuis la création du mouvement. Diplômé de Polytech Grenoble, il est désormais ingénieur en prévention des risques. Marc-Antoine, 25 ans, dirige quant à lui la section des Jeunesses identitaires de Genève depuis six années. Il est économiste d’entreprise (bac +3) et officier dans l’armée suisse. À l’inverse, le bas de la hiérarchie concentre davantage de militants des classes populaires rurales, moins diplômés, et dont l’engagement à l’extrême droite est davantage marqué sur les corps. Ces derniers tendent plutôt à graviter autour des sections locales, en ne participant qu’aux activités les plus éloignées de la forme scolaire (concerts et manifestations plutôt que conférences). Leur engagement est plus irrégulier, ils peuvent disparaître pendant plusieurs semaines avant de réapparaître.
S’engager à l’extrême droite
pour se « blanchir »
En miroir de la population musulmane qu’ils stigmatisent, les identitaires s’engagent dans un processus de blanchiment, entendu comme l’adoption d’une attitude et la conformation à des normes renvoyant à des positions sociales dominantes au sein d’un espace social racialisé. Cette démarche est indissociable d’une tentative pour se grandir socialement.
Brian, l’un des rares militants que je rencontre issus de classe populaire, incarne une trajectoire sociale en déclin. Etudiant en histoire de l’art de 19 ans, il vit avec son père, antérieurement petit patron, qui a été contraint de se reconvertir comme ouvrier d’usine, avant qu’un problème de santé ne l’oblige à cesser de travailler et à déménager dans un petit appartement dans un quartier d’habitat social. Sa mère, en phase terminale d’un cancer, décède quelques semaines après notre rencontre. Brian se politise notamment par un travail généalogique qui lui sert de support à l’élaboration d’un récit familial. Alors que nous rentrons ensemble d’une réunion militante, il me détaille fièrement sa filiation avec la noblesse locale, qui aurait participé au combat royaliste de la chouannerie et qu’il décrit comme « authentique » et « héroïque ». Un autre de ses ancêtres aurait également été maire de la ville. Bien qu’il ait fréquenté un temps les Jeunesses ouvrières chrétiennes (JOC), dans le sillage de son grand-père communiste et de son père, sa position à l’égard de l’Église est devenue progressivement plus conservatrice. Cette évolution l’a rapproché de mouvements réactionnaires comme la Fraternité Saint-Pie X, très présente dans la région, au point qu’il hésite à embrasser une carrière sacerdotale. Il présente quelques stigmates corporels : un strabisme prononcé, des moments d’« absence » liés à des dysfonctionnements moteurs, et une obésité qui tranchent avec l’idéal du corps viril promu au sein du groupe militant. S’engager chez les identitaires l’amène à hypertrophier les attributs qui marquent son ancienneté sur le territoire. Il se voit comme un Français « de souche » et se sent subjectivement plus proche de la bourgeoisie ancienne, bien qu’il appartienne objectivement aux fractions précarisées des classes populaires. L’identification à la blanchité semble être pour lui le seul moyen de se démarquer des groupes sociaux plus bas que lui[10].
Pour que ce blanchiment soit possible, les identitaires accompagnent les nouveaux militants dans une démarche de « réenracinement », notamment via un travail de reconstruction biographique qui invite à marquer son attachement à une lignée régionale et parfois familiale. Les militants disposent pour cela d’une trame à partir de laquelle ils sont amenés à réécrire leur histoire personnelle. Les nouveaux militants remplissent un questionnaire, qui n’est pas sans rappeler le travail biographique que le Parti communiste faisait réaliser à ses militants. Comme avec le questionnaire des identitaires, le PC fournissait un schéma d’autobiographie qui servait de guide à un récit de soi. Les militants étaient amenés à donner une certaine cohérence à leur histoire de vie et à la faire converger avec les perceptions du monde fournies par l’organisation[11]. Bien sûr, chez les identitaires le questionnaire vise moins à faire émerger une conscience de classe qu’une conscience de race. Faire partie des identitaires conduit à ne plus se définir qu’à travers cette origine raciale reconstituée.
L’identification exclusive en tant que « Français de souche » repose sur une mise à l’arrière-plan des autres modes d’identification possibles (en termes professionnels, économiques, familiaux, etc.) qui s’effacent progressivement. Si la profession et, plus généralement, les appartenances sociales deviennent secondaires, l’appartenance territoriale devient un marqueur dominant, constamment mis en avant. Chaque section militante revendique les emblèmes de sa région. Je découvre des blasons de villes tatoués sur les corps de quelques militants ou accrochés aux rétroviseurs des voitures, certains prennent des cours de langues régionales, d’autres sont incollables sur la mémoire et les traditions de leur région, ou ont reconstitué leur généalogie et peuvent ainsi dire depuis combien de générations leur famille vit sur le territoire. Les militants se font ainsi les dépositaires d’une culture régionale, qui se devrait d’être inscrite en eux en raison de leur origine. Comme un personnage de roman, le jeune militant est supposé découvrir qu’il est le détenteur des traditions de son pays et porte sur ses épaules tout son héritage familial, qui risquerait d’être détruit par l’intrusion d’ennemis bien décidés, dans cet imaginaire, à imposer une culture « différente ». La capacité à authentifier son lien, perçu comme « charnel », avec sa région, compose une partie des ressources valorisées par le mouvement. Tout ce travail qui consiste à se penser comme un autochtone authentique, à « s’enraciner », montre à quel point l’ancrage territorial relève, si ce n’est d’une invention[12], en tout cas d’une construction a posteriori, qui se fait en miroir de la minoration des groupes racisés, également en raison de leur origine. Ce processus de blanchiment aligne ainsi les identitaires sur des médias diffusant des représentations conformes aux normes de la blanchité hégémonique[13].
Pour les identitaires, la séparation des Blancs et des non-Blancs procède d’un double mouvement, d’altérisation et de minoration des populations racisées d’une part, et de rattachement à la population majoritaire d’autre part. Leur travail métapolitique ne se limite donc pas à la disqualification de la population musulmane. Il vise aussi, avec l’appui d’une partie des médias, à s’aligner sur les normes dominantes pour mieux agir sur les frontières symboliques entre groupes sociaux.
Pour les identitaires, la société est en effet traversée par l’opposition fondamentale entre un « nous » et un « eux » structurée par un antagonisme racial, bien que le genre et la classe restent omniprésents en arrière-plan. Ce mécanisme illustre un processus central de la racialisation des rapports sociaux : accentuer les antagonismes entre Blancs et non-Blancs tout en minimisant les autres dimensions. Ce passage d’un espace social complexe à une vision binaire fait de la race l’unique clé d’interprétation des troubles à l’ordre social. Cette catégorisation du monde social leur permet, au moins subjectivement, de se repositionner au sommet de la hiérarchie, même ceux qui en sont objectivement éloignés. Elle leur offre une forme de respectabilité sociale à moindres frais, d’être « comme il faut », sans avoir à remettre en cause les structures collectives qui définissent leur position dans les rapports sociaux.
Observer les recompositions sociales et idéologiques à l’intérieur de la mouvance identitaire permet ainsi de penser les stratégies de l’extrême droite sous l’angle des rapports sociaux. Le FN-RN, au-delà de son opposition fondamentale à l’immigration, a toujours été traversé par des luttes entre plusieurs orientations idéologiques, parmi lesquelles les identitaires tentent de s’imposer. Dans les années 2010, deux lignes majeures se sont affrontées : la ligne souverainiste, incarnée par Florian Philippot, s’est opposée à celle, identitaire, de Marion Marechal. Philippot, marqué par son passage dans les cercles chevènementistes, a cherché à élargir la base électorale du FN en attirant certaines fractions des classes populaires précarisées, notamment dans les territoires ouvriers du nord de la France. Pour cela, il a insisté sur la thématique de la sortie de l’euro et de l’Union européenne, ainsi que sur un protectionnisme économique renforcé. Cependant, il a volontairement évité de s’engager sur les enjeux chers aux militants de La Manif pour tous, comme l’avortement. À l’inverse, Marion Marechal a davantage cherché ses réserves de voix au sein de la droite traditionnelle, plus conservatrice et catholique, notamment dans le sud-est de la France. En tant qu’ancienne députée du Vaucluse, elle a centré son discours sur la défense de l’« identité française », entendue comme une vision essentialiste et mémorielle d’une « France éternelle » menacée par l’immigration et l’islam. Opposée au mariage pour tous et critique envers la « banalisation de l’avortement », elle a ancré sa ligne dans un conservatisme radical.
La stratégie identitaire, comme le montrent les normes internes à l’organisation, ne vise pas prioritairement à représenter les classes populaires, mais plutôt à préparer une union des héritiers, réunissant par la droite de l’espace social différentes fractions de classes : des plus grands héritiers (la bourgeoisie ancienne et une partie du patronat) aux plus petits (la petite bourgeoisie économique, voire le haut des classes populaires, propriétaire de son logement). C’est en définitive sur l’imaginaire de cet héritage blanc que les identitaires tentent de capitaliser politiquement, en formant un « nous », blanc et catholique, qui ferme la porte aux derniers arrivés.
[1] Une brochure antifasciste note ironiquement que les « fachos » se caractérisent par « un regard vide », assez comparable à celui du bovin.
[2] Candace West et Sarah Fenstermaker, « Faire la différence », Terrains & travaux, n° 10, 2006, p. 103–136.
[3] Beverley Skeggs, Des femmes respectables. Classe et genre en milieu populaire, Marseille, Agone, 2015.
[4] Sylvie Laurent, Pauvre petit blanc. Le mythe de la dépossession raciale, Paris, Maison des sciences de l’homme, 2020.
[5] Emmanuel Casajus, Style et violence dans l’extrême droite radicale, Paris, Cerf, 2023.
[6] 88 est un signe de reconnaissance néo‑nazi correspondant à l’abréviation de « Heil Hitler » (HH, 8ème lettre de l’alphabet).
[7] Safia Dahani, Estelle Delaine, Félicien Faury et Guillaume Letourneur (dir.), Sociologie politique du Front national, Villeneuve d’Asq, Presses Universitaires du Septentrion, 2023.
[8] Nona Mayer, La Boutique contre la gauche, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1986.
[9] Nicolas Mitrevitch, « Stratégies du mouvement identitaire », La Vie des idées, 17 décembre 2024.
https://laviedesidees.fr/Strategies-du-mouvement-Identitaire
[10] Félicien Faury, Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l’extrême droite, Paris, Seuil, 2024.
[11] Claude Pennetier et Bernard Pudal (dir.), Autobiographies, auto-critiques, aveux dans le monde communiste, Paris, Belin, 2002.
[12] Éric Hobsbawm et Terence Ranger (dir.), L’Invention de la tradition, Paris, Amsterdam, 2012 (1983).
[13] Maxime Cervulle, Dans le blanc des yeux. Diversité, racisme et médias, Paris, Amsterdam, 2021.